Critique de Squadro

[Squadro]


On l’aura attendu longtemps. Qui ? Hé bien le nouveau jeu de stratégie en bois de chez Gigamic bien sûr ! Les voir revenir à ce genre avec un nouveau jeu et non une réédition fait bien plaisir à voir, mais après que vaut-il ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.


Squadro ce n’est pas un nom de bonbon ?


On met le plateau entre les deux joueurs, puis dessus on dispose les 10 pions derrière la ligne, une couleur par côté de plateau bien entendu. À votre tour, vous devrez avancer en ligne droite l’un de vos pions d’autant de creux qu’il y a de points dessinés à côté de son emplacement de départ. Si celui-ci s’arrête sur la case d’un pion adverse, il saute par-dessus et renvoie celui-ci au départ de sa ligne. Une fois arrivé au bout de la ligne, le pion est retourné et celui-ci avancera désormais du nombre de points dessiné sur sa nouvelle zone de départ. Qui deviendra dès lors sa case retour en cas d’écrasement par un autre pion. Dès qu’un pion a fait son retour, il est retiré du jeu. Le but étant de faire un aller-retour à 4 de nos 5 pions pour remporter la partie. C’est hyper simple.


C’est un bateau ? C’est un vaisseau ? Non ce sont des pièces en bois


Comme je le disais dans le titre c’est un nouveau jeu en bois, donc on y retrouve principalement ? … du bois… bien entendu ! C’est cool vous suivez. Un très gros plateau bien lourd est donc présent dans la boite accompagné de 10 pièces de deux couleurs. C’est sobre, c’est chic, bref si vous avez déjà joué à des jeux de cette gamme, vous voyez le topo, c’est une très belle édition. D’ailleurs question pas si idiote de ma fille : pourquoi sur la boite, les plateaux sont en blanc alors qu’à l’intérieur, ils sont noirs ? Je n’ai pas la réponse, mais si vous l’avez, je la veux bien pour étancher ma curiosité.


Pire que sur les routes


Pour ne rien vous cacher (je déteste ça) je n’ai pas été conquis par ma première partie que j’ai trouvé un peu trop mécanique et plan-plan. Rangez vos cailloux, car par la suite, j’ai changé d’avis ! Car oui de primes abords Squadro ne propose rien de vraiment attirant, les déplacements sont obligatoires et quantifiés, les va et viens semblent très mécaniques, et l’ennui semble surplomber le plateau. Mais à partir de la seconde partie, j’ai découvert un jeu s’approchant plus du jeu d’échecs (si, si !) dans la mesure où l’on doit avancer coûte que coûte et que l’on met constamment notre adversaire devant un choix où l’on est certain qu’il sortira perdant. Un jeu de choix taquin et très fin au final, un jeu où la moindre erreur ne pardonne pas, un jeu de concentration avant tout. Au final il s’avère si tactique que le moindre déplacement doit prendre en compte les autres pions afin de créer des réactions en cascade, et l’amoindrissement de vos pions vous obligera à composer avec une autre mélodie, le chant de défaite de votre adversaire. Un jeu polisson si je puis dire. Vous pourrez vous y adonner à 2, pour des parties d’un peu moins de 20 minutes. En ce qui concerne le public bien entendu celui-ci est hyper large et Squadro conviendra parfaitement aux novices. Un nouveau jeu à ajouter dans la liste des jeux pour initier. Je ne vous parlerais pas du thème ici, même si on aurait bien vu des bateaux ou des voitures, ce qui n’aura pas du tout collé avec la gamme. Enfin, la durée de vie ne dépendra uniquement que de votre amour pour le jeu, comme avec tous les jeux abstraits ou presque.


Et au final ?


Disons que j’ai découvert les jeux modernes avec les jeux abstraits en bois de chez Gigamic donc j’ai une affection particulière pour eux. Et voir apparaître un nouveau-né dans cette gamme me fit très plaisir. Pourtant, il fut difficile de l’apprécier au départ, trop nostalgique que j’étais des anciens titres, qui malgré tout garde ma préférence. Mais Squadro a une jolie force intérieure qui ne demanda qu’à jaillir. Un jeu tactique et fin qui mérite largement que l’on s’attarde sur son cas.

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Sur la couleur du plateau, effectivement, je trouve qu’un plateau blanc aurait trop méga la classe. La vérité doit donc être ailleurs.

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