Critique de Pünct

[Pünct]



Si je connaissais déjà les autres jeux du projet Gipf étrangement Pünct était passé sous mes radars, malgré une première sortie en 2005. Mais il est grand temps de réparer cette erreur. Il faut dire qu’avec ses longues pièces, il intrigue forcément. Après les palets, les anneaux et les billes, il est temps de voir ce que l’on peut faire avec ce nouveau matériel !



Toujours aussi compliqué à dire



Le jeu se compose de 18 pièces réparties en 3 catégories de pièces, possédant chacune un point coloré, le Pünct. On dépose le plateau au centre, on choisit au hasard sa couleur, blanc commence. Toutes les pièces encore jouables doivent rester visibles de l’adversaire durant la partie.
À son tour, le joueur a deux possibilités : soit mettre une nouvelle pièce en jeu, soit déplacer une pièce qui se trouve déjà sur le plateau. Si vous choisissez le déplacement, vous pourrez la déplacer à un autre endroit du plateau, même en passant par-dessus d’autres pièces, mais en suivant une ligne droite, soit la déposer sur une autre pièce, le Pünct devant se trouver sur une de vos pièces et jamais sur celui d’un adversaire, de plus aucun de vos espaces ne doit être dans le vide. De plus après un déplacement, il sera possible de faire pivoter la pièce, avec comme point central le Pünct. Il sera aussi possible de créer des ponts, si la pièce n’est pas en équilibre dans le vide. Il sera possible de sauter plusieurs étages dans les deux sens, du moment que la pièce n’est pas en équilibre précaire. Une pièce recouverte même que sur un seul point, ne peut plus être déplacé. Pour le placement d’une nouvelle pièce, vous pouvez la mettre ou vous le souhaitez dans la zone de jeu, pour ainsi recouvrir 3 espaces, mais pas par-dessus une autre pièce directement.



Le premier joueur à être parvenu à rejoindre les deux bords opposés sur le plateau, avec ses pièces, remporte la partie. Les pièces doivent être adjacentes, quels que soient leurs niveaux et ne former qu’une seule ligne continue.



Longilignes



Pas de surprise à ce niveau, le matériel est toujours de qualité et présenté dans une boite carrée numérotée. Le plateau est assez grand mais minimaliste, quant aux pièces, elles sont en plastique dur et agréable à jouer. Rien à redire encore une fois sur cette édition qui fait parfaitement le travail.



Ça change



Pünct est original, aussi bien parmi les autres jeux du projet Gipf, qu’en tant que jeu à part entière. Il est assez permissif et permet pas mal de coups différents, on ne sent pas pris à la gorge. Par contre la moindre erreur ne pardonne pas et garder son attention tout au long d’une partie demande pas mal de concentration. Mais n’est-ce pas le principe même des jeux, notamment les jeux abstraits ? Le système de ligne droite permet de ne pas avoir tous les pouvoirs et se couple bien au Pünct qui va gérer les déplacements, les rotations et les empilements. Bref, c’est vraiment bien pensé, les retournements de situation sont très nombreux et les parties sont donc intenses. De plus, il est simple à prendre en main. Surtout que le jeu peut être proposé à un public vraiment large, les parties étant assez courtes, de l’ordre du quart d’heure. Quant à la durée de vie, elle est très bonne, car chaque partie est unique. Moins cité que ses grands frères, il n’en reste pas moins un jeu à découvrir.

Pünct prend une belle place sur le podium, les interactions sont nombreuses et le système très malin permet des parties différentes et prenantes. Un excellent représentant du projet Gipf.

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Merci Arthelius pour mettre en avant cette superbe gamme de jeu abstrait, gamme que je possède et pour laquelle je partage votre intérêt