Critique de Paris ville lumière

[Paris Ville Lumière]



Ah, ce Paris fantasmé de la fin du XIXe siècle, n’a pas fini de faire tourner des têtes, ses cafés, son romantisme et bien sûr ses lumières. Avec Paris ville lumière c’est un retour de plus d’un siècle en arrière que le jeu vous propose.



Avant Haussmann



On place le fond de boite entre les deux joueurs, puis on dispose autour les 8 cartes postales et chaque joueur prend un jeu de pions, tuiles et de jetons d’une même couleur. Les bâtiments sont posés à côté. Le jeu se déroule en 2 phases. Lors de la première, les joueurs vont avoir le choix entre poser une de leurs tuiles sur l’un des 16 emplacements, et prendre une tuile bâtiment. Puis dans la seconde phase, les joueurs vont avoir le choix entre poser un bâtiment ou activer une carte postale, afin de profiter de son pouvoir unique. Cette phase prend fin lorsque les joueurs n’ont plus de bâtiments à jouer ni de jetons, entraînant alors la fin de partie. On va alors procéder au décompte comme suit : on multiplie la taille des bâtiments éclairés par le nombre de réverbères adjacents, puis le plus grand groupe de bâtiments rapporte 1 point par case de ce groupe, on ajoute les points potentiels des cartes postales et enfin on soustraie 3 points par bâtiment non posé. Le joueur avec le plus de points l’emporte.



Avec le pastel on limite les Degas



Si on retrouve les compositions et couleurs des œuvres de l’époque qui lorgne sur l’impressionnisme, ici, on se rapproche plus d’un aspect pastel. Pour ma part j’aurai aimé et trouvé plus logique, de retrouver de l’Art Nouveau, qui aurait été plus graphique. Mais franchement, les illustrations passent et sont même agréables à l’œil. Les cartes postales sont joliment illustrées, même si leur nom est un brin mensonger, car elles sont plus petites que les véritables cartes postales. Le matériel tient tout juste dans la boite car le fond est collé et surélevé, afin que les tuiles ne bougent pas comme sur un plateau classique, mais avec un peu de rigueur dans le rangement ça passe sans mal. Une édition qui attire l’attention et ne souffre pas de réels défauts.



On est à Paris, pas à Toulouse, Lautrec



Comme vous avez pu le voir les règles sont vraiment hyper simples et le temps de partie tout aussi réduit avec ses 30 minutes que l’on peut réduire avec un peu d’habitude. De plus le jeu est parfaitement accessible à partir de 8 ans, pour jouer en couple ou avec un enfant, car Paris ville lumière ne se joue qu’à 2. La première phase va vous permettre de bien vous placer, il faudra être attentif et choisir entre placement judicieux et taille de bâtiment, votre partie va se jouer en grande partie sur cette première phase. La seconde va vous permettre de vous placer, mais encore faudra-t-il parvenir à s’y mettre en premier. Les pouvoirs sont plus un bonus que d’un grand secours. Surtout que vous allez faire votre possible pour empêcher l’autre de réaliser une grande zone ou de profiter des réverbères, et lui va faire de même ! Une course à la réflexion qui offre des parties tactiques, mais rapides et simple d’accès. La durée de vie ne sera pas mauvaise grâce aux différentes cartes postales, même si la forme des bâtiments et de la zone de jeu étant toujours la même, on aura vite fait d’avoir ses combos favoris, mais ça n’empêche pas le jeu de pouvoir être sorti plusieurs fois et d’y prendre du plaisir. Le thème ne transparaît pas vraiment autrement que par les graphismes, car nous sommes plus dans un jeu abstrait thématisé que dans la fusion des mécaniques et du thème, mais rien de grave.



Hé Marcel j’aurai bien vu Deschamps ici à la place



Paris ville lumière est un jeu très accessible et rapide, mais ce qui ne l’empêche pas de proposer deux phases distinctes où votre réflexion et votre capacité d’anticipation seront mises à rude épreuve. Un petit jeu joli et malin à proposer aux fans de polyminos et de jeux à 2 pour proposer une nouvelle expérience agréable.

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