Critique de Mystic Scrolls

[Mystic ScROLLS]


Depuis pas mal d’années maintenant la folie Harry Potter souffle sur notre monde, apportant avec elle une pléthore de jeux estampillés magie et petits sorciers aux chapeaux pointus. Combat de mages, tours de magie, parchemins et autres baguettes n’ont de cesse de fleurir sur nos étals sous diverses formes. Mystic Scrolls suit la mouvance, c’est un fait, mais n’est-il que cela ? La réponse dans la suite de cette critique.


Le jour où les magiciens se sont mis à lancer des sorts avec des dés


Chaque joueur va choisir un personnage et prendre les cartes qui y sont associées, ainsi que 5 dés. On place ensuite les carte Parchemin, ainsi que le nombre de dés qui correspond au nombre de joueurs au centre de la table, à la portée de tous. Puis tous en même temps, vous allez lancer vos dés afin d’obtenir les symboles qui se trouvent sur vos cartes. Vous pourrez relancer vos dés autant de fois que vous le désirez, mais par contre vous ne pourrez faire une combinaison qu’en une seule fois, impossible donc de s’y rependre à plusieurs fois. Lorsque vous faites un sort, vous prenez dans la réserve autant de dés qu’utilisés, la manche prenant fin lorsqu’il n’est plus possible de reprendre autant de dés qu’utiliser pour faire un sort, dans ce cas, on crie « stop ! ». Le joueur ayant mis fin à la manche récupère la carte du sort au centre, si celle-ci est finie, et lance les sorts qu’il est parvenu à faire avec ses dés. Puis chacun en fait de même. Ce qui aura pour effet de réduire les points de vie du joueur qui se trouve à sa droite ou de vous soigner. Et le jeu se poursuit ainsi jusqu’à épuisement des points de vie de tous les joueurs sauf un.


Parchemins et cubes blancs


Si les dés bien que nombreux sont assez classiques, les grandes cartes très joliment illustrées sont vraiment du plus bel effet et nous plongent dans le jeu. Accompagnants ces deux éléments, vous aurez aussi des plateaux pour noter les points de vie des joueurs accompagnés de jetons translucides, plus grands que les cases. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi, mais le jeu souffre de ce souci d’échelle entre les jetons et les dés qui sont plus grands que les cases, les faisant allègrement déborder, alors qu’on a qu’une envie : les poser dessus. Un mot sur la boite dont l’illustration est vraiment sombre, dommage, car au milieu des autres boites elle passe un peu inaperçu. Une édition qui fonctionne, et assez jolie, mais qui souffre malgré tout de plusieurs défauts, fort heureusement cela ne vous empêchera pas de jouer.


La magie, c’est le chaos avant tout


Comme tous les jeux de dés qui se jouent en simultanée, il y a beaucoup de chaos et tout va assez vite, et parvenir à réaliser ses sorts ne sera pas forcément aisé (et prenez garde aux tricheurs). Surtout que vous vous en doutez le hasard vient vraiment mettre son grain de sel, et si vous n’avez pas de chance aux dés, vous passerez votre tour à courir après les bons symboles. Pour le reste, c’est assez classique, on fait des lancers, on gagne des cartes de sorts, on se bat et hop un gagnant sort du lot. Les tours sont assez identiques entre eux, rien ne vient vraiment perturber cette routine de jeu. Mystic Scrolls sera donc avant à proposer à de jeunes joueurs fans de magie, où pour un apéro pour définir qui paie les boissons. Il manque de profondeur et le hasard pourra en gêner certain, après je ne doute pas qu’il trouve son public, mais celui-ci devra plutôt être novice pour bien profiter du jeu et faire l’impasse sur les défauts. Jouable pour 2 à 4 joueurs, à partir de 12 ans, pour des parties de 15 minutes (un peu plus à mes yeux). La durée de vie sera proportionnelle à l’importance que vous accordez au hasard ou au thème, ici, il est plutôt bien rendu, c’est l’un de ses avantages.


Fin de la course


La boite de Mystic Scrolls est sous-titré « La course aux parchemins », et il est temps d’arriver à la fin de cette compétition et de vous résumer cette critique. Mystic Scrolls propose un postulat de base vu et revu, mais sous un enrobage simple et rapide à prendre en main. Pourtant, le hasard et le chaos ambiant qui s’ajoute à des tours de jeux qui se ressemblent pas mal, font de lui un petit party-game alors qu’il aurait pu être plus que cela. Je pense qu’il conviendra aux enfants et aux adultes fans du magicien de J.K. Rowling, mais les autres resteront sûrement comme moi sur leur faim. Pas un mauvais jeu, mais un jeu qui je pense aura du mal à faire son trou dans cette catégorie déjà très prisé avec un thème à la mode. Seul l’avenir pourra nous dira si j’ai eu tort …