Critique de CIV (Carta Imperia Victoria)

Si vous êtes un adepte des jeux de civilisation, vous savez ô combien il est difficile de proposer un système de jeu complet, mais qui ne soit pas imbuvable et remplis de statistiques dans tous les sens. Et si les jeux d’autrefois ne s’embarrassaient pas de plaire au plus grand nombre, de l’eau à couler sous les ponts depuis. Et c’est ainsi que nous vîmes apparaitre des jeux de civilisation plus légers, plus accessibles dont CIV fait partie.

La base de la civilisation

Votre but : être le premier à obtenir 7 ou 8 cartes du même domaine selon le nombre de joueurs. Chaque joueur reçoit en début de partie, une aide de jeu ainsi que 3 cartes (en classique, car en draft ça sera un peu différent). A votre tour vous devrez jouer une carte, puis facultativement déclencher un effet, qu’il soit permanent (de niveau I ou II, en fonction de votre nombre de cartes dans ce domaine) ou tiré d’un sacrifice de carte, qui viendra chambouler la partie. Enfin on complète sa main à 3 cartes. Et c’est tout pour les règles ! Car l’ensemble du jeu sera basé sur les pouvoirs des cartes. Hyper simple, n’est-ce pas ? La partie se poursuit ainsi jusqu’à que l’un des joueurs remplisse les conditions de victoire ou que la pile soit vidée, dans ce cas on désigne un vainqueur grâce aux majorités.

Adieux textes

Les cartes sont on ne peut plus simples : une illustration, une couleur dominante et deux icônes pour nous indiquer à quel domaine elle se rattache. Pour le style graphique, on sent qu’il se rapproche des différents designs aperçus sur les jeux de civilisation vidéoludiques, Godus en tête. Personnellement je trouve cela froid, mais vu le thème il est assez compliqué de proposer autre chose sans tomber dans la caricature des personnages râblés/tassés chers aux applications. Par contre, le manque d’informations sur le niveau 2 absent sur l’aide de jeu est pour moi un défaut assez lourd, même si la force de second niveau se résume à doubler l’effet du niveau 1. Pour le reste, le thermo de la boite permet de bien séparer les cartes et de nous servir le jeu dans un boitage sympa. Une édition bien réalisée, mais qui n’est pas forcément optimale à mes yeux.

Et que penses-tu de ma politique territoriale ?

Le début est assez lent on ne va pas se mentir, surtout que le hasard de la pioche viendra allègrement mettre son grain de sel, et cela, même si la répartition des cartes des différents domaines est étalée sur 3 âges différents. Ensuite ça sera une succession de déclenchement de pouvoirs, et de choix à faire entre les cartes à garder et celles à sacrifier. Ce n’est pas mauvais, mais ça reste très léger, et surtout on ne choisit pas vraiment de jouer ce domaine, on le fait plus en fonction de sa main. Là où 7 Wonders introduisait le draft pour offrir plus de choix, ici cela se limite à quelques cartes de sa main, que celle-ci soit mauvaise ou non. Amateur de contrôle, réfréner vos envies avec CIV, surtout que le thème ne ressort pas vraiment. Jouable à partir de 8 ans, pour 2 à 4 joueurs et des parties de 20 minutes. Un jeu qui ne prend pas de place, qui se sort et se joue rapidement.

CIV un acronyme déjà vu

Allez je me jette : je n’ai pas été spécialement conquis par CIV, j’ai trouvé le début de partie assez poussif, le temps de mettre en place une stratégie, et trop hasardeux par rapport au thème abordé, qui reste qui plus assez discret. D'ailleurs, la gestion de cette nation anonyme est tout aussi légère. Et justement, je crois que le souci vient de là (pour ma part), j’attendais de CIV d’être un jeu de civilisation léger, alors qu’il est plus un jeu de majorité et de pouvoirs simple et rapide, ou l’on ne choisit que trop peu son orientation stratégique. C’est plus un jeu de gestion destiné à la famille ou pour l’apéro qu’un jeu de civilisation pur et dur. Dès que l’on revoit ses attentes, CIV devient un jeu léger, pas forcément meilleur qu’un autre ni plus mauvais, mais sympa. Il faut juste savoir ce que l’on attend de lui afin de ne pas être déçu.

4 « J'aime »

Voilà, c’est bien de lire un avis tranché. Parce que c’est en lisant tantôt des déceptions, tantôt des coups de coeur que je cernerai mieux vos goûts pour déduire si untel pourra me plaire ou pas.

2 « J'aime »

J’essaie de plus en plus de poster des critiques assez tranchées ou du moins franches. Bien entendu il peut arriver qu’un jeu ne soit ni bon ni mauvais, mais c’est assez rare. ça donne ainsi plus de crédit, aussi, à un bon avis.

CIV, contrairement a son nom, n’a rien d’un jeu de civilisation. Il s’agit simplement d’une thématisation, le but du jeu étant de poser 7 cartes de la même couleur, il s’agit plutôt d’une version modernisée et améliorée du jeu des sept familles… Cela dit c’est agréable à jouer, mais le gameplay repose pour beaucoup sur la maîtrise probabiliste.

On peut ne pas aimer ce jeu. Mais dire que le début est lent et poussif me semble vraiment incorrect. Dès le premier tour, on peut déjà activer des pouvoirs. Et très vite, il y a de l’interaction entre les joueurs. Bien sûr, on ne choisit pas l’orientation de sa civ, mais pour un jeu de 20 minutes, c’est évidemment c’est l’opportunisme et l’adaptation à une situation donnée qui prévaut…