Critique de Bahamas

[Bahamas]

Lorsque le casse du siècle s’envoie en l’air et voit ses espoirs prendre feu dans un avion en flammes ça nous donne Bahamas. Un jeu de dés et de dupes, où les sales coups sont légions ! Il faut dire que tous les coups sont permis lorsque les billets s’envolent et qu’ils sont désormais à votre portée de main ! Prenez un parachute, car la descente va être violente !


Fille de l’air


Avant de débuter la partie, on prend un nombre de dés et de cartes en fonction de la quantité de joueurs, puis chacun reçoit un personnage au hasard ainsi qu’une carte de départ. On met les cartes restantes avec les cartes Crash et on mélange le tout afin de former la pioche. Les cartes Butin sont aussi mélangées et posées à côté, chacun en prend 2. Le joueur qui possède les dés les lance et en choisit un, effectue l’action de celui-ci et désigne un joueur qui n’a pas encore de dé sur son personnage, qui fera les mêmes actions. On fait ainsi jusqu’à que tous les dés aient été choisis. Lorsque tous les dés ont été joués, le joueur qui n’en possède pas, les récupère et les lance pour débuter un nouveau tour. Parmi les actions du dé, vous pourrez : piocher une carte Action, une carte Butin, activer le pouvoir de votre personnage, ou volez une carte Action ou Butin à un autre joueur. Les cartes Action possèdent bien entendu des pouvoirs, de même pour les personnages, ce qui fera tout le sel du jeu.
La partie prend fin lorsqu’un joueur possède 3 cartes Agent du FBI différentes à la fin de son tour ou si la carte Crash est piochée, dans ce cas con détermine un vainqueur en éliminant les joueurs sans parachutes ou avec des faux, les autres comptent leurs butins, le joueur le plus riche remportant la partie.


Au pays des hommes barbus


Des cartes, des dés, une petite boite très colorée voici ce qui vous attend avec Bahamas. Un matériel assez proche dans la forme comme dans la taille de Millions Dollars. Graphiquement ça fait le travail, ça illustre bien le jeu en lui donnant un air cabotin comme sait le faire Piero. Une bonne édition en somme.


Chacun pour soi


Imaginez-vous en train de sauter d’un avion en feu en direction d’une île lointaine sans parachute. Vous voyez le bazar que cela serait si seuls quelques parachutes étaient disponibles. Et bien cela vous résume bien l’ambiance de Bahamas, bazar et sale coup pour s’en sortir ! Et cela, grâce à des cartes Action virulentes et des pouvoirs de personnage qui viennent perturber la partie et donner certains avantages. Bien entendu, cela aura une incidence sur la durée de vie, qui sera boosté par la différence des rôles, chacun voulant tester chaque personnage. De plus, les parties assez courtes de 30 minutes incitent aussi à ça. Le jeu étant accessible à partir de 10 ans, ce que je trouve correct pour un public assez large car les règles sont vraiment simples, tout se faisant à partir des dés et des cartes. Quant au nombre de joueurs auquel il sera possible de jouer, il est de 4 à 8, faisant de lui un titre à sortir lorsque vous êtes en groupe pour faire chauffer l’ambiance et vous fondre dans la peau des personnages. Si les premiers tours sont calmes et se ressemblent, tout va monter crescendo au fil des tours pour finir en suspense total. Un jeu de société, mais surtout d’ambiance dans le fond. Le thème reste assez limité à son support, les cartes, mais il parvient à tirer son épingle du jeu par les sales coups des joueurs, qui restent raccord avec les malfrats que vous incarnez.


Ramasser le magot et prendre le large


Bahamas est un jeu un peu foutraque, qui fera le bonheur des joueurs cherchant un jeu pour jouer en groupe avec beaucoup de joueurs. Un jeu d’ambiance où il est permis, et même recommandé de faire des sales coups aux autres, afin de parvenir à récupérer un parachute salutaire. Un jeu qui sèmera plus la discorde que la bonne parole, mais c’est pour ça qu’on l’aime.

9 « J'aime »

merci pour l’article !

1 « J'aime »