Critique d’Oceanos

En quelques années Antoine Bauza est devenu une valeur sure dans le domaine des jeux de société, et la sortie d’un nouveau jeu signé de sa main, est souvent quelque chose de suivi. Après s’est adonné aux jeux coopératifs et aux jeux de conquête antique, il nous revient cette fois-ci avec un jeu familial. Verdict tout de suite !

Un bonnet rouge qui sent le crustacé

Oceanos vous propose d’incarner une équipe de plongeurs partis faire fortune au fond des océans. Pour ce faire, vous avez à votre disposition un submersible, qui pourra être upgradé tout au long de la partie. À chaque tour de jeu, vous allez piocher ou recevoir des cartes, parmi lesquelles vous allez devoir choisir une carte pour entamer ou continuer votre exploration. Sur ces cartes se trouvent des symboles : des animaux et des coraux pour scorer, des cristaux et des bases pour améliorer votre sous-marin, des yeux de kraken pour vous affliger des malus ou des trésors que vous récupérerez qu’à la fin du jeu. Vous allez ainsi explorer les fonds marins durant 3 manches de 5 tours, au bout desquelles un vainqueur sera désigné, grâce aux nombreux points gagnés.

Il s’agit bien entendu d’un court résumé, car les règles complètes, qui ne sont d’ailleurs pas très longues à lire sont disponibles ici.

Par Osiris et par Abyss (surtout)

Pas de suspense en ce qui concerne le matériel, car celui-ci se résume en un seul mot : superbe (ou magnifique si vous êtes allergique à ce terme). Les illustrations sont jolies, colorées et proposent un aspect enjoué des plus agréables. Jérémie Fleury qui est aux manettes est devenu en quelques mois une valeur montante des jeux de société. Les cartes sont de bonne facture, tandis que les tuiles sont quant à elles très épaisses. Le seul défaut que l’on pourrait trouver au matériel serait le fait d’avoir parfois un peu de mal à emboiter les pièces de sous-marin entre elles, de peur de forcer et de les abimer. Les sachets mis à disposition sont en nombre suffisant pour bien séparer l’ensemble des pièces, ce qui est appréciable. C’est donc une excellente édition de qualité qui nous est proposée et pour un prix qui m’a énormément surpris étant donné l’abondance de matériel, car aux alentours de 30€. Chapeau l’artiste et Iello pour ce superbe travail.

O mon bateauuuuu, … euh non sous-marin

Votre petit submersible est monté, il n’est pas grand, mais vous en êtes fier de votre « Jaws », nom qu’il porte sur sa carcasse. Le plein de carburant a été fait, et le scaphandrier est prêt à explorer les fonds marins à la recherche d’un trésor. La première série de cartes est distribuée, le choix est large, et c’est vers une carte avec un animal que vous vous tournez. Les cartes restantes sont données au capitaine du tour, qui une fois son choix fait déclenche le moment de montrer à tous la carte choisi. La première rangée d’exploration débute enfin. Entre coraux, trésor et animaux, la première ligne est plutôt calme, seul un œil de kraken a fait son apparition. Ça sera un – 2 points pour celui qui en possède le plus sur ce tour, rien de bien grave. Certains sous-marins ont opté pour une cale plus grande, afin de contenir plus d’animaux, tandis que d’autres préfèrent avoir un propulseur plus imposant ou un moteur plus puissant. Les choix sont difficiles à faire.

Mais l’exploration reprend de plus belle. La seconde rangée se termine sur une série de cristaux de couleurs et de nouveaux animaux, rapportant là encore quelques points. Tandis que la dernière série clôture la partie. On compte les plus grandes barrières de coraux pendant que les scaphandriers remontent les trésors durement acquis. Un vainqueur est désigné et celui-ci n’est à n’en point douter un grand explorateur des fonds marins.

Plouf !

Oceanos est un jeu familial, ce qui n’est pas une tare ou une insulte. Comprenez par là qu’il propose un challenge parfaitement accessible et cela même aux plus jeunes d’entre vous. Une fois les règles bien expliquées il sera facile de se plonger dans l’aventure. Les manières de gagner des points et des bonus seront la partie la plus complexe à retenir, une fois cela fait, rien ne vous retiendra plus. Mais même s’il s’agit d’un jeu très accessible, ce n’est pas autant que celui-ci ne vous proposera pas de relever de nombreux défis et de faire preuve d’un certain talent de tacticien, tout en mettant à rude épreuve votre audace. Bien au contraire. Les choix seront souvent difficiles à faire, surtout en ce qui concerne votre sous-marin. 3 manches c’est court et il faudra optimiser votre jeu au maximum, tout en vous adaptant aux cartes que vous aurez en main.

Le jeu se renouvèle plutôt bien grâce à ces pioches et au sous-marin que vous pourrez upgrader comme bon vous semble à chaque partie. Le jeu se sort vite et les parties sont assez rapides, donc rien ne vous empêchera d’en faire deux d’affilés. Il est possible d’y jouer à 2, mais ce n’est pas forcément la meilleure configuration, étant donné que les mains de cartes sont partagées entre les joueurs. Par contre, il est possible d’y jouer jusqu’à 5 ce qui est fort appréciable, surtout que l’expérience s’avère intéressante et amusante, tout en ne rallongeant pas vraiment la durée de la partie, car tous jouent en même temps.

Eaux internationales

Oceanos est un bon jeu familial, il reste classique dans l’ensemble, du moins dans sa manière de scorer, mais propose malgré tout un melting-pot de mécaniques assez intéressant pour proposer un challenge amusant à relever. Très accessible et jouable jusqu’à 5 le jeu s’avère prenant et offre un divertissement agréable pour diverses occasions, que ce soit en famille justement ou entre amis, où l’on s’amusera à donner des cartes pourries au capitaine. Une valeur sûre, aussi bien pour offrir, car le jeu est très beau, que pour se faire plaisir. Oceanos ne révolutionne pas le monde ludique, mais le gratifie d’un jeu amusant et prenant, ce qui nous suffit amplement pour se pencher sur ce qu’il a nous offrir pour nous divertir.

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bel article. Juste un petit détail sur l’explication du jeu. Il me semble avoir vu une erreur. Les joueurs choisissent une carte, donnent les autres au capitaine puis révèlent ensemble leur carte choisie. Ce n’est qu’à ce moment là que le capitaine choisit sa carte. du coup, le capitaine choisit une carte en sachant ce que les autres ont choisi. :slight_smile:

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Bel article avec un rendu du jeu fidèle je trouve . Je suis bien d’accord avec ces propos .

La remarque de “Matthieu” est exacte".

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Quoi, un Matthieu qui corrige les fautes de règles des jeux IELLO ? Mais je sers à quoi, moi, maintenant ? :stuck_out_tongue:

Plus sérieusement, merci à arthelius pour cette chouette présentation ! J’espère qu’elle vous donnera envie de découvrir ce jeu… :wink:

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Ah rien! :slight_smile: lol

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