Constantinopolis ouvre ses portes

[Constantinopolis][Cuba][Puerto Rico]

C’est byzance !

Constantinopolis ouvre ses portes

Ami constantinopolitanibus il est temps de se mettre à l’ouvrage pour faire de notre ville la nouvelle Rome.
Et en attendant le fameux coup d’Istanbul, il y en a du boulot.

Ici vous allez devoir gérer une bonne crise d’isthme dans la ville du Bosphore. Ne pensez pas jeter le détroit à chaque tour; “Constantinopolis” est un vrai jeu de gestion à la façon antique visité par monsieur Giancarlo Fioretti qui est plus de la Botte que tête de turc.

L’action se déroule au VIe siècle dans la ville de Constantinople. Les joueurs y incarnent des marchands qui vont essayer de devenir le plus influent de la ville. Pour cela, ils vont participer à la construction de bâtiments privés ou publics, affréter des navires qui vont partir dans des expéditions lointaines et même donner des marchandises à la cité.

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Comme dans “Cuba” et “Puerto Rico”, chaque joueur dispose d’un petit plateau sur lequel il posera les tuiles de ses bâtiments, où il gèrera ses expéditions et entreposera ses marchandises. Le plateau central, lui, sert principalement à entreposer le matériel durant la partie. Le livret de règles fait la bagatelle de 32 pages mais avec de nombreux exemples. C’est en tout cas un jeu riche qui semble se profiler. La partie dure exactement 10 tours.

Un tour de jeu de “Constantinopolis”se divise en huit phases mais trois sont vraiment décisives tout au long de la partie. Comme dans les autres jeux de ce type, il y a des rôles que les joueurs vont successivement pouvoir endosser. Ces charges publiques offrent des bonus particuliers durant le tour de jeu : le Magister Officiorum (toutes les tuiles du jeu sont en latin) recevra trois cartes Contrat supplémentaire le moment venu, le Comes Thesaurorum recevra de l’or en supplément et le Praefectorus Pretorio reçoit une marchandise gratuite. Le Praefecus Urbi a un avantage plus exclusif puisqu’il est le seul à pouvoir construire le Mur de la Cité (avec les avantages afférents). Enfin, le Consul a un droit de préemption sur un bâtiment qu’un adversaire souhaite construire. Ces rôles s’acquièrent aux enchères. Le joueur actif a le choix de garder sa charge, d’en prendre une disponible ou d’enchérir pour celle d’un adversaire. Seuls ces deux joueurs peuvent alors proposer de l’or pour ce rôle. Le perdant a alors la main pour obtenir une nouvelle charge. Cette phase ne peut être infinie, elle s’arrête dès que chaque joueur a eu la main une fois.

Les joueurs récupèrent ensuite des marchandises et de l’or grâce à leurs bâtiments de production et à leurs navires revenus au port. L’or sera indispensable pour acheter de nouveaux bâtiments, les marchandises serviront pour de nouveaux contrats commerciaux et donc des expéditions maritimes. Il existe différents types de bateaux, plus ou moins rapides, plus ou moins grands qu’il faut acquérir au fur et à mesure de la partie.

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Vient alors la phase essentielle de la construction de nouveaux bâtiments. l’ordre pour ce faire est déterminé par les charges publiques (le Consul en dernier). A son tour, un joueur peut construire un bâtiment dans chacune des quatre catégories que sont ceux de production, de service, commerciaux et publics. Les bâtiments de production, logiquement, produisent des ressources. Ceux de service offrent des bonus, des ristournes pour les différentes parties du jeu. Les bâtiments commerciaux permettent de vendre des marchandises aux habitants de la ville sans passer par des expéditions maritimes et de récupérer de l’or et de la notoriété. Quant aux immeubles publics, ils sont une source de points de notoriété. Restent les murs de la cité, un privilège du Praefecus Urbi. Ils apportent des capacités spéciales, disponibles une fois par tour. En tout, 36 constructions différentes peuvent être érigées.

A tout moment, les joueurs peuvent vendre des marchandises au marché actif ce tour-ci. Celui-ci indique les quantités et les prix des marchandises qu’il est possible de vendre ou d’acheter. Cela permet de récupérer de l’argent pour acheter d’autres bâtiments.

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Une fois les achats terminés, les joueurs, en fonction du nombre d’immeubles de production qu’ils ont, reçoivent de nouvelles cartes Contrat. Bien entendu, certaines charges publiques apportent des bonus, ainsi que plusieurs bâtiments. A eux de choisir lesquels ils acceptent et de charger leurs navires avec les marchandises nécessaires. Les joueurs ont alors le choix de lancer des expéditions longues (qui rapportent des points de notoriété en plus de permettre de transporter plus de biens) mais qui n’arriveront pas au port avant deux tours.

A la fin du tour, il est encore possible de donner certaines ressources contre des points de victoire car au final, il n’est pas possible de conserver plus d’une marchandise d’un tour à l’autre (sauf avec le Horreum, l’entrepôt).

Au premier abord, les stratégies offertes par “Constantinopolis” semblent nombreuses et le jeu très riche. La phase pour les charges publiques et donc l’ordre du tour peut donner lieu à de belles foires d’empoigne. Le marché où il est possible de vendre et acheter est un élément à ne pas négliger et il est possible d’anticiper ce qui sera demandé avec un tour d’avance. Quelle stratégie commerciale appliquer sera forcément essentiel. Prévoir sur du long terme avec de lourds navires, acheter des bâtiments commerciaux pour vendre à Constantinople ? Tout sera certainement une question d’équilibre et d’opportunités.

Toujours est-il que le jeu semble être arrivé dans les échoppes et que si vous êtes alléché par les jeux de gestion genre “Cuba” ou “Puerto Rico” vous devriez vous attarder sur cette boîte. Alors, il y a des règles qui semblent bien fournies, ce qui ne présume en rien d’une complexité effrayante mais bien d’une profondeur de jeu réelle.

Vous pouvez, si l’envie vous en prend, aller visiter le minisite qu’Edge consacre au jeu et même lire les règles en cliquant habilement ici.

“Constantinopolis”
un jeu de Giancarlo Fioretti
pour 2 à 5 joueurs
à partir de 12 ans
édité par Homo Ludens et Edge
disponible top! c’est là!

Il bosse fort (qui a dit comme un turc ?) pour nous faire marrer, le docteur.

Oui excellent papier du Docteur, pour un jeu qui s'annonce du même accabit, lequel m'attendra au pied du sapin qui hisse tant d'boules...

Une petite correction à faire sur le nombre de tour. Il y a 9 tours et non 10. Et une autre condition de fin de partie existe aussi dans le cas où tous les bâtiments publics aient été construit. Bon jeu à toutes et à tous. Vivement une petite vidéo TT.TV sur ce jeu !!!

j'adore cuba et puerto rico ! j'en peux plus de l'attendre ce jeu !!