En vrai, c'était le week-end dernier... et alors ? L'intérêt de cette niouze se situe surtout en cette marque temporel posée qui permettra, lorsque certains (ou tous, qui sait) des gagnants du 36ème concours de création de jeux de société de Boulogne-Billancourt, de se référer à cette marque dans l'histoire du jeu. Ces prix ont été remis autour d'un week-end poétiquement nommé CreaGame, organisé par le CNJ (Centre National du Jeu) qui rassemble plusieurs activités autour de la création ludique : Initiation à la mise en ligne de prototypes sur Boarg Game Arena, Atelier "Pimp my game", Zone Prototypes à haut décorticage d'auteurs...
Petit point d'arrêt sur les 4 gagnants sur 10 jeux présents en phase finale :
- ÇA DEMENAGE vous fera empiler des blocs torturés sur des chariots aussi peu stable que l'empilement que vous réaliserez. Mais ce n'est pas tout, vous n'aurez que le temps restant des 30 secondes pour tirer et ramener votre chariot à bon port. Son auteur, Didier Dhorbait n'en est pas à son premier essai, que ce soit au concours ou dans le domaine de la création (avec Siam, notamment).
- Pour MURDER EXPRESS, récupérer la statuette pour gagner est une condition sine qua none... mais ce n'est pas la seule : il faut encore réussir à faire accuser quelqu'un d'autre pour valider cette victoire. Sous la forme d'un simple jeu de cartes, il est possible d'y jouer aussi bien en équipe ou en solo. Henri Kermarrec en est à son deuxième prix au Concours de Boulogne-Billancourt puisqu'Uma-Jirushi avait été primé et est depuis devenu Ekö, jeu d'affrontement abstrait, très beau et malin.
- L'auteur de THE BEAST, Thomas Dagenais-Lespérance n'a pas hésité. Il est venu du Canada pour sa participation et il repart avec un prix. The Beast est un jeu de traque dissymétrique circulaire... ça signifie que les deux camps Bête vs Chasseurs n'ont pas les mêmes forces et faiblesses, mais qu'en plus, les chasseurs sont aussi les chassés. En faisant appel à toutes les tactiques et déductions possibles, les pouvoirs des uns et des autres permettront à la traque de se conclure... mais qui se sera fait attraper ? ça, seul votre partie vous le dira.
- SPELEO est quand à lui plus familial. Les joueurs se déplacent et creusent... littéralement, s'enfonçant peu-à-peu dans des grottes pour récupérer des objets à collectionner et vendre au bon moment. Gestion d'actions simples et de tempos bien sentis seront les maîtres mots du gagnant. Marilyne Valnet est la deuxième femme à gagner en tant qu'auteure solo depuis Agnès Quintin en 1998
Voilà donc 4 finalistes, survivants de 110 jeux inscrits au concours. Après les félicitations d'usage, il reste à leur souhaiter de trouver peut-être le chemin de l'édition, même si ce dernier ne fait pas automatiquement parti de l'envie de créer des jeux.
Après la première sélection de 30 jeux basée sur la lecture des règles, 30 prototypes ont été reçus et joués plusieurs fois pour n'en garder que 10 pour cette phase finale. C'est enfin un jury qui choisi quatre gagnants à l'issu d'un week-end passé à jouer. Cette année, les membres du jury était Laurence Caillon, madame GeekLette ; Oriol Comas i Coma, auteur et directeur du DAU, festival de jeux de Barcelone ; Marie Fort, auteure ; Adèle Perché, joueuse passionné et active ; Patrice Pillet, auteur de jeux de société, lauréat du Concours de Boulogne-Billancourt en 1986 avec Armada, et gérant de la boutique Totem expo-jeux ; Noémi Poulain-Guillemin, co-gérante du café ludique La Fabrik à jeux ; Eva Szarzynski, ludothécaire à l'association "A l'Adresse du Jeu" et responsable de "l'R de Jeux" ; Michel Van Langendonckt, responsable du diplôme en sciences et techniques du jeu à la He2b et président de LUDO asbl, association de promotion culturelle du jeu et des ludothèques francophones belges
Donc, de gauche à droite, ça donne Eva, Laurence, Patrice, Adèle, Michel, Marie, Noémie, Oriol...
Sont-y pas belles et beaux, tous autant qu'ils sont ?
