La Bretagne est une région qui ne laisse personne indifférent. Les paysages, le patrimoine historique, la gastronomie, l’accueil des gens… quand un italien passe par là, il en reste sous le charme malgré un certain choc dû à la météo (oui, je sais, c’est un stéréotype, on sait bien qu’il fait toujours beau en Bretagne…).
Je crois que c’est à partir de cela que Marco Pozzi a eu l’idée d’un jeu sur cette belle région, souvent battue par les vents, la pluie et sous l’influence de fortes marées : Bretagne.
Dicton Breton :
“En Bretagne il ne pleut que 2 fois par semaine : 1 fois 3 jours et 1 fois 4 jours”
Bretagne est un jeu de placement d’ouvriers pour 2 à 4 joueurs confirmés. Oui, confirmés car, bien que les règles ne soient pas particulièrement compliquées, les joueurs doivent combiner choix tactiques et planification stratégique et, vu la grande interaction entre joueurs, cela ne sera pas facile. Sa sortie est prévue pour la fin de septembre ou pour Essen, au plus tard.
Durant la deuxième moitié du XIXème siècle, la commission des Phares annonce la construction de nouveaux phares autour de la Bretagne pour sécuriser la navigation. En tant que constructeurs, les joueurs devront bâtir ces phares du mieux possible, afin d’être reconnus comme l’un des meilleurs constructeurs de l’histoire de France !
Vu les conditions météorologiques parfois critiques (vent, pluie, orage et fortes marées), il ne sera pas facile de faire aboutir la construction des phares. Les joueurs devront optimiser la main-d’œuvre et les ressources disponibles pour y arriver. Bretagne est publié par Placentia Games, une petite société d’édition italienne qui a précédemment publié “Florenza”, “Florenza - the Card Game” et “Ark & Noah”, tous crées par Stefano Groppi. Ça fait au moins 3 ans que je les croise régulièrement au salon international d’Essen mais sans avoir réellement eu l’occasion de faire leur connaissance. En février de cette année, ce sont eux qui sont venus me voir à Cannes pour me proposer de distribuer le jeu. Partageant la même passion pour la Bretagne, j’étais très tenté de leur dire oui, mais puisque je ne sélectionne pas les jeux sur un coup de tête, j’ai préféré attendre d’avoir l’avis d’autres experts et de voir les illustrations. |
L’œuvre d’Alan D’Amico (qui en est à son 10e jeu, citons par exemple Kingsport Festival) et les phares dessinés par Marco Piccinini, m’ont convaincu définitivement.
Mais alors en quoi Bretagne consiste concrètement?
Le jeu se joue sur un plateau représentant un plan de la Bretagne, du Finistère pour être plus précis. Elle est divisée en 3 zones (Nord, Ouest et Sud) dans lesquelles on trouve des phares et des ports.
Il y a aussi 4 villes dans lesquelles on peut se rendre pour faire “ses courses” : A Quimper les joueurs peuvent s’approvisionner en ressources de leur choix en chargeant leurs barges au début de chaque tour. Argile, pierres, bois… ce dont on a besoin! A Brest et Lorient, on y va pour leurs marchés. Pendant son tour, on peut y acheter ou vendre des ressources et des équipements. On peut aussi y embaucher des ouvriers et des ingénieurs. Enfin, il y a Pontivy. C’est la ville où, au début de chaque tour, on pourra obtenir les certificats de propriété des barges qui permettront d’établir l’ordre de jeu.
Les phares ne sont pas tous pareils, non. Il y a des phares “Paradis”, à construire sur la terre ferme ou dans des eaux protégées, des phares “Purgatoire” à bâtir en mer et, enfin, des phares “Enfer” à construire dans les zones de mer les plus dangereuses. Selon la catégorie du phare et les conditions météorologiques du tour de jeu, chaque phare devra impliquer un nombre d’ingénieurs différent. |
Pendant son tour, on peut soit se rendre dans les différents marchés pour acheter des ressources ou des équipements, soit construire un étage d’un phare. Les joueurs devront choisir si gagner les points immédiatement ou bien si attendre de comparer le travail accompli avec celui des adversaires et évaluer les points plus tard, quand le phare sera terminé. Bien évidemment, dans ce dernier cas, on pourra gagner davantage de points (ou aucun) et envoyer des ouvriers dans les différents ports afin d’obtenir des points bonus. Le nombre d’ouvriers étant limité, on ne peut pas en déployer pleins dans les ports. Si non, après, qui va construire les phares?
Les parties se terminent après 5 tours (bien consistants, une partie durant environ 90 minutes) ou bien quand tous les phares sont construits, ce qui reste quand même plutôt rare.
“Tout est bon dans le breton”
L’éditeur vient de m’envoyer un article sur le développement du jeu, assez riche en anecdotes… laissez-moi le temps de le traduire et je le publie aussi. D’ici là, patientez en dégustant un bon Kouign Amann et suivez l’actualité d’Atalia sur sa page Facebook, sur Twitter ou sur www.atalia-jeux.com.
A bientôt,
Cesare de Atalia
“Tout a une fin, sauf le saucisson qui en a deux.”
Bretagne
Un jeu de Marco Pozzi
Illustré par Alan D’Amico, Marco Piccinini
Publié par Placentia Games
2 à 4 joueurs
12 à 99 ans
Langue des règles: Française, Anglaise, Italienne
Durée: 90 minutes
Prix: 40,00 €