PART 3 : Naissance de Baron Voodoo
(Retrouvez les parties précédentes ici : Partie 1 - Partie 2)
Vous êtes encore là ?
Génial, le meilleur arrive … le passage du proto au jeu !
Pour Baron Voodoo, le travail a commencé en mars 2018 pour se boucler en juin 2019 : l’occaz de découvrir le "métier".
Pour se mettre en appétit, voici un petit medley des évolutions du matériel rien que pour vous et qui sera plus parlant qu’un long discours. 15 mois de taf en 15 secondes !
- Le plateau de jeu
- Les faces des dés
- Les aides de jeu
- Les plateaux joueurs
Mais comment en est-on arrivé là ?
Je vous propose donc maintenant de revenir sur les moments clefs du développement, en mode immersif comme si vous y étiez … En effet, on n’imagine pas toujours en tant que joueur/joueuse, quand un jeu sort, le développement qui se cache derrière : le travail en amont, le temps passé, les discussions, les doutes (pensez-y avant de démonter un jeu ;-) )
2018
12 mars : Création du groupe Skype
Le début de longs échanges avec Yoka autour du jeu et prioritairement de la mécanique et du matériel de jeu (Des évolutions des plateaux, des icônes, des effets, la simplification …). Le seul mot d’ordre était de tout mettre en œuvre pour sublimer la mécanique, l‘âme du jeu quoi. Pour Baron Voodoo, c’était la prise de dés évidemment, au cœur de toutes les réflexions.
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" A.Lavoisier
Et c'est exactement ça dans la création. On est tels des apprentis sorciers à pousser tel ou tel curseur de la mécanique pour voir l'effet sur le reste du jeu. Une idée en entraîne une autre ...
- Et si la face "rejouer" passait sous forme de jeton ?
- Et si la magie noire négative devenait une magie arcanique positive (futur jeton Baron Samedi) ?
- Et si les cristaux (futurs jetons offrandes) ne scoraient plus en fin de partie ?
- Et si ... etc.
Ce que je garde de ces moments là, c'est que rien n’est immuable. Il faut toujours tester une idée avant de la réfuter. Un jeu n’est fini que quand on a supprimé tout le superflu. Le développement se fait par vague, il faut laisser le temps au jeu de se reposer pour mieux revenir dessus. Patience …
Il faut apprendre la patience en effet car d’autres jeux sont développés en parallèle de votre proto bien sûr, on n’est pas le seul à avoir signé … C’était d’autant plus difficile pour moi que Baron Voodoo étant mon 1er jeu, j’avais tellement hâte de voir le jeu sortir rapidement :p
Patience donc, je dirai même plus, il fallait absolument prendre ce temps car Baron Voodoo ne serait ce qu’il est si le temps n’avait pas fait son œuvre … Je n’en dis pas plus sinon je vais spoiler (cf épisode 4 demain !).
31 mars/1er avril : Le Temps des Chimères
Participation avec la nouvelle mouture du jeu : les dés n’ont plus les points mais des icônes pour chaque effet et ça change tout. L’occaz de tester avec Gougou rencontré sur Damoclès … Une de ces belles rencontres que l’on fait en salon … Et toujours la famille du 43 qui répond présente !
Gros bol d’oxygène avec les icônes, quasi plus besoin de regarder les effets de chaque face sur l’aide de jeu.
Et pour répondre à la question que vous vous posez : "tu as fait fabriquer tes dés ?"
Ma réponse : 48x6=288 étiquettes autocollantes à découper et coller sur chaque face des 48 dés vierges !!! On ne s’ennuie pas durant les longues soirées hivernales dans le Cantal !
25 mai : 1er Tamagame
Une autre question qu’on peut se poser : comment faisais-tu pour tester ton proto avec un éditeur luxembourgeois ??? Tout simplement il m’affrétait un jet privé ! Sérieux ?
Ben non en fait. Au départ, on a passé tous nos mercredis aprèm à jouer sur Tamagame ! Un outil hyper pratique où le proto avait été digitalisé, nous permettant de jouer à distance et de discuter à bâton rompu sur la méca du jeu, l’équilibrage, les stratégies, les bugs !
Mais ça, c’était avant … RDV demain pour la dernière partie de ce carnet d'auteur !
A suivre ... « Le coup de théâtre »