Voici venu le temps de notre petit rendez-vous annuel pour revenir sur l’année écoulée, pour partager quelques états d’âme et se projeter vers demain.
Comme l’an dernier, j’ai hésité avant d’écrire.
Parce que ça demande du temps, de l’énergie, parce que je m’interroge à nouveau sur la pertinence de l’exercice. Et puis j’ai craqué. Parce que 2021 aura encore été une année particulière avec ses lots de contraintes et d’empêchements, de retrouvailles éphémères aussi. Ne le répétez pas, mais en fait, vous m’avez manqué ;-)
Commençons par les sorties 2021
Cette année, il y aura eu ;
- 7 nouveautés
- 1 extension
- et 3 jeux, qui à l’occasion d’un retirage, ont bénéficié plus de 10 ans plus tard d’un relooking bienvenu.
Comme toujours, j’ai fait ces jeux, seul ou en bonne compagnie, parce que j’en avais envie / besoin. Le moment de la rencontre de ces projets avec les joueurs est toujours un moment important. Parce que, forcément, quand on y a mis autant d’énergie, on a envie que l’accueil soit bon, que le partage puisse se faire.
Ce moment a toujours été important, un peu stressant même. Et la période que nous vivons a rendu ce stress plus prégnant encore.
En effet, vu le flot de nouveautés, signer un jeu, le voir être imprimé, ne garantit plus qu’il atteigne les étals tant les boutiques sont obligées de faire des choix.
Mon premier jeu a été publié fin 2002. Bientôt 20 ans. À cette époque, un jeu avait quasi une bonne année devant lui pour faire ses preuves. Il y a 5 ans, on se disait qu’un jeu avait 2 ou 3 mois pour réussir à exister. Aujourd’hui, tout, trop, se joue dans les deux premières semaines. D’où le stress dont je parlais plus haut.
Du coup comment cela s’est-il passé pour ce cru 2021.
Tout d’abord, quelques ordres de grandeur. Pour ma part j’ai les seuils psychologiques suivants, sur la durée de vie totale d’un jeu :
- Niveau OUF ! 10 000 boites vendues. C’est pour moi le soulagement. C’est la quantité « minimale » à partir de laquelle j’estime que je suis à l’équilibre, entre énergie investie et satisfaction au niveau du partage avec les joueurs. Si les ventes n’atteignent pas ce niveau, j’ai les boules parce que je me dis que j’ai emmené l’éditeur qui m’accompagne sur une galère.
- Niveau YES !! 50 000 boites vendues: là, c’est une satisfaction. Vraiment. quand on atteint ces niveaux de vente, il s’est déjà passé quelque chose. C’est à partir de ce niveau que j’estime que j’ai bien fait mon job et que mes idées valaient le coup. Et mon éditeur aura sûrement envie de poursuivre sa route avec moi. C’est important parce que j’aime les collaborations dans la durée.
Niveau YOUHOUUUUU !!! 100 000 boites vendues et + : là, c’est la fierté. Le jeu est vraiment sorti du rang. Il peut probablement s’installer en mode « long sellers », avec un fond de roulement de 10-20 000 boites par an. Pour un auteur c’est tellement chouette et important d’avoir des jeux qui s’installent vraiment. et, avec un peu de chance, s’il poursuit sa route, devenir un classique. La quête du graal en quelque sorte.
Au moment où j ‘écris ces lignes, je n’ai pas tous les chiffres de vente. Mais malgré la difficulté du marché, les choses se passent particulièrement bien :
- VELONIMO pour commencer. Je travaille ici avec un petit éditeur (ce n’est pas péjoratif) dont c’est le premier jeu sur le marché des jeux spécialisés, et en plus avec un jeu qui aurait pu n’être considéré que comme un petit jeu de cartes supplémentaire parmi tant d’autres. Alors même que le jeu n’est à ce jour disponible que sur le territoire francophone, ce sont près de 40 000 boites qui se sont écoulées en moins d’un an. Un accueil enthousiasmant, qui laisse envisager une année deux prometteuse, en regardant aussi cette fois en dehors de nos frontières.
- SOBEK 2 joueurs : là aussi un accueil vraiment enthousiasmant. Le jeu n’est sorti qu’il y a 6 mois, en d’ores et déjà, entre les ventes déjà réalisées, et les commandes en cours de fabrication, on sait que l’on atteindra très vite le palier YES !.
- TREK : Entre l’extension TREK 12+1 pour Himalaya, et le nouvel opus indépendant Amazonie, l ‘année aura été riche pour le projet TREK 12. Là encore l’accueil est top, en mode palier numéro 2. Au delà de ces bons résultats, ce qui me fait le plus plaisir, ce sont les commentaires de quelques joueurs, que ce soit sur les réseaux, ou parfois en mp, lorsqu’ils décrivent le plaisir, l’enthousiasme, et parfois même l’émotion qu’ils ont eu en découvrant toutes les surprises proposées par la boite AMAZONIE (oui, toutes les surprises, même celles qui sont bien cachées). On avait voulu une vraie aventure au dur et à mesure de l’ouverture des enveloppes. Il semble qu’on ne se soit pas trop plantés.
- OH MY BRAIN : j’avoue que c’est une excellente surprise. Avec Théo on a fait ce petit jeu parce qu’il nous faisait bien marrer. On a été super contents de la direction artistique des Lumberjacks. Mais je dois bien avouer que même si j’aimais beaucoup ce petit jeu, en même temps j’avais peur qu’il passe inaperçu et n’atteigne pas ce premier palier fatidique. Et bien je suis pleinement rassuré. Le premier tirage s’est envolé très vite, au point qu’il y a eu une petite rupture. Le second tirage est arrivé quasi au moment des fêtes. Et Notre premier palier est allègrement franchi. On croise les doigts pour monter plus haut.
- Comme je le disais je n’ai pas les chiffres pour les autres projets. Je sais néanmoins que ça se passe très très bien pour Kingdomino Origins (la « license » Kingdomino, ça aide forcément. Nicodemus, le tout dernier sorti, semble aussi faire son chemin. en tout cas, à terme, le niveau OUF sera au minimum atteint pour chacun. Et deux d’entre eux frôlent déjà le YES !!
Merci à vous d’avoir continué à m’accompagner cette année encore sur mon chemin créatif.
Y’en a un peu plus, je vous le met quand même ?
En 2020, le Covid et les confinements successifs avaient conduit pas mal d’entre nous à proposer des jeux complets, des extensions, des variantes, en print and play. Du gratuit à imprimer et découper à la maison, afin de continuer le partage, et de conserver le lien en l’absence d’événements ludiques publics.
En 2021, je fais partie de ceux qui ont continué sur cette voie.
Pour ceux qui auraient raté ça, ce ne sont pas moins de 6 nouveaux P&P que vous pouvez télécharger sur mon site
Vous y trouverez:
> 3 nouvelles fiches pour TREK 12. Dont l’archéo trek qui est quasiment un jeu complet à destination des plus jeunes. Un TREK 12 kids gratuit en quelque sorte
> 1 pdf qui vous permettra, avec Velonimo, de revivre le Tour de France 2021 pour la conquête du maillot à pois carottes
> 1 variante pour jouer à imaginarium à ceux joueurs avec encore plus de profondeur.
> 1 mode solo pour Abyss conspiracy
Du coup ça me permet une digression sur les modes solos en général.
À titre personnel, je n’ai pas une appétence particulière, à la base, pour pratiquer les jeux de société seul. Si je suis seul, et que j’ai envie de jouer, je préfère soit me connecter sur une plateforme online genre BGA, et retrouver le goût des jeux comme je les aime, ou allumer ma switch et pratiquer le jeu vidéo.
Mais force est de constater que la demande pour des modes solos est de plus en plus importante, amenant à trouver ici ou là des propositions fan-made.
Je me suis donc pas mal interrogé sur cette tendance.
D’une part parce que, s’il doit y avoir un mode solo sur un de mes jeux, je préfère m’en occuper plutôt que de voir fleurir une variante bof bof sortant de nulle part. Dans la plupart des cas, je peux faire deux reproches principaux à ces publications fan made: c’est souvent très, trop complexe pour moi, et même si ça fonctionne, cette complexité casse mon envie de jouer. Et ça dénature souvent l’expérience ludique du jeu initial. Même si c’est bien, j’ai envie de jouer au jeu que j’aime, pas à un autre jeu avec le même matériel.
D’autre part parce que, en fait, il y a au moins un jeu que j’aime pratiquer de temps autres, seul. Et pour cause, c’est un jeu qui a été conçu pour être joué seul. C’est même un domaine ludique à part entière: celui des réussites ! Et là, la clé qui me donne envie d’y retourner encore et encore, c’est que je me fait souvent latter par le jeu, et qu’en du coup, lorsque je vais au bout de la partie, la satisfaction est énorme. Et c’est ce sentiment qui est essentiel. Et qui n’existe pas, ou de façon trop éphémère lorsque, dans pas mal de modes solos, on te propose de réaliser le meilleur score possible. Ça fonctionne évidemment. Mais une fois que tu as réussi un score qu’il sera probablement impossible ou presque de battre, tu n’as plus envie de jouer.
Du coup, fort de ces réflexions, je me suis donné 3 règles d’or si d’aventure je réfléchis à un mode SOLO pour un de mes jeux:
1- Proposer une expérience de jeu analogue à celle du jeu multijoueurs
2- Pouvoir perdre contre le jeu
3- Ne pas créer une IA en mode usine à gaz
Si ces conditions sont réunies, alors ok, je prendrai même plaisir à travailler sur le sujet. C’était le cas pour Abyss Conspiracy. Ça a été aussi le cas pour un projet qui sort cette année (chiffrage en cours pour savoir si ça passe pour mettre ça dans la boîte ou s’il faudra là aussi faire du P&P).
Dématérialisation
2020 avait vu l’explosion du jeu online.
2021 confirme cette tendance.
Les chiffres ci dessus sont impressionnants.
Je me réjouis d’avoir toujours porté une attention particulière dans mes contrats, en ce qui concerne les adaptations numériques. Les revenus associés ne sont pas négligeables. Pour moi c’est actuellement de l’ordre de 10 à 15 % de mon CA total annuel.
Une part qui devrait décroître au vu la aussi du rythme des sorties, avec multiplication de l’arrivée de grosses licences sur ces plateformes. Comme les revenus marchent en mode « sacem » (c’est à dire que les revenus sont redistribués au prorata des temps de connexion sur chaque jeu), même si le nombre de connections progresse, il y a fort à parier que, du fait de l’explosion des titres disponibles, la part de chacun va diminuer au moins un peu.
Il n’empêche que je ne peux qu’encourager chaque auteur à être bien vigilant sur ce point dans ses contrats.
Mais au delà de l’aspect purement financier, les adaptations numériques sont aussi un outil que l’on peut utiliser:
- pour faire connaître un jeu avant sa sortie boutique et donc tenter d’améliorer ses chances dans les fameuses deux premières semaines (c’est ce que nous avons fait pour SOBEK et NICODEMUS)
- Pour accompagner le début de vie d’un jeu, et créer une sorte de communauté autour de lui (c’est exactement dans ce contexte qu’à été conçue la version numérique de TREK 12, qui offre les fiches Himalaya, maus aussi toutes les fiches décalées offertes en P&P)
- Voir même de façon plus occasionnelle… pour faire connaître un proto, en démontrer l’intérêt et ainsi tenter de convaincre un éditeur. C’est le pari un peu fou que j’ai fait avec INSERT qui n’existe aujourd’hui que de façon virtuelle. Je remercie d’ailleurs gregory, qui m’a offert cette possibilité. 140 000 parties plus tard, je suis plus convaincu que jamais du potentiel de ce jeu abstrait pour deux joueurs. Il existera en dur, Cest sûr.
Récompenses
Lorsque je le suis lancé dans la création ludique, gagner un prix prestigieux, un jour, comme l’As d’Or, ou le Spiel des Jahres, ce n’était pas un objectif. Juste un rêve.
Tout au long de ces 20 ans, je n’ai jamais cherché à « calibrer » ma création dans l’espoir de correspondre aux attentes supposées de tel ou tel jury.
Du coup, j’ai accueilli chaque nomination, chaque prix, comme une chance, un honneur. Le tout accompagné d’une profonde émotion.
En 2021, en compagnie de Wilfried et Marie FORT, nous avons été plus que comblés, avec un As d’Or et un Spiel pour Dragomino.
NB sur la photo du haut, j'ai perdu dans un déménagement le "diplôme" remis lors des As d'Or... alors j'ai mis celui qu'on avait eu en remportant aussi avec ce jeu le concours de création de Boulogne.L’émotion a pour moi été intense.
Parce que très sincèrement, je n’imaginais pas que Dragomino puisse être nommé pour quelque prix que ce soit, et encore moins qu’il puisse l’emporter.
J’étais clairement très heureux du travail qu’on avait réalisé sur ce jeu, et encore plus de l’accueil qui lui était réservé par les familles et leurs enfants depuis la sortie, mais du fait de son statut de « petit frère du multi-primé» kingdomino, je l’imaginais juste… hors concours. Les jurys n’ont au final pris en compte que l’essentiel: à savoir l’expérience de jeu délivrée par dragomino, qui est effectivement au final bien différente de Kingdomino, et justifie qu’il n’ait pas été hors concours.
Les deux nominations sont arrivées comme une surprise. J’ai reçu des messages de félicitations sans même savoir de quoi on me félicitait (j’étais en mode pédalage dans la montagne). Et les deux victoires m’ont embué les yeux.
Et en même temps, le moment a été super bizarre.
En effet, à cannes comme à Berlin, les autres jeux en lice étaient ceux des copains.
Pas uniquement des auteurs dont j’apprécie le travail. Non. Des potes, des gens que j’aime, avec qui je travaille, je rigole, je partage. Et là il y avait ce sentiment vraiment bizarre d’être heureux pour moi, tout en étant gêné, vraiment, d’en avoir privé un copain. Pour la première fois, j’ai même ressenti comme un syndrome de l’usurpateur.
Le moment a été aussi super bizarre parce que, pandémie oblige, les remises des prix ont été faites en mode visioconférence. Ces deux soirs là, j’étais seul chez moi. Et du coup je suis passé en 5 minutes à peine de l’émotion intense avec les yeux humides à… un écran noir. POUF ! Seul chez moi. Plus rien. Nada. Bon ben… je vais aller étendre le linge… ou débarrasser le lave-vaisselle. Une sorte de sentiment d’irréalité qui fait que le lendemain, tu te demandes même si tout ça a bien existé.
C’est lorsque les trophées sont arrivés à la maison, quelques semaines plus tard, que j’ai vraiment réalisé que c’était vrai.
Et puisqu’on en est au stade des récompenses, un petit mot encore concernant SOBEK 2 joueurs.. décidément il se passe vraiment un truc autour ce jeu.
- On a vu plus haut que le démarrage commercial était plus que chouette
- On a vu que l’accueil sur BGA était égaiement assez significatif
Et bien à ceci s’ajoute deux distinctions qui font bien plaisir:
- meilleur jeu à deux de l’année pour gameboygeek
- meilleur jeu à deux aux tric trac d’or (un grand merci aux votants)
Avec en plus une nomination pour Sobek à St herblain, en compagnie de Oh my brain. Même si Mot Malin a une belle tête de favori, sait on jamais… et si un jury saluait un jeu à deux joueurs…ou un jeu de Theo ;-) dans les deux cas je serai ravi.
Oui.. en 2021 j’ai été gâté plus souvent qu’à mon tour.
Les années Covid
2021, c’était un peu une année Covid saison 2.
Avec des scénaristes pas très inspirés qui nous ont ressorti quasi un copier coller de la saison précédente, à base de confinements, de couvre feu, de mesures sanitaires, de distanciation sociale.
Je ne suis pas en train de râler contre toutes ces décisions, je ne vois toujours pas comment faire autrement, mais simplement de pointer du doigt les conséquences qu’elles ont sur notre passion.
Une première moitié d’année sans événement ludique majeur.
Exit St herblain, cannes entre autres.
Un été et un automne qui ont permis quelques regroupements.
Parthenay, pour commencer. C’est l’été, c’est beaucoup en extérieur. Je n’y suis allé qu’une fois, non pas parce que je n’aimerai pas, mais juste parce que là combo localisation géographique - calendrier n’est pas compatible avec mon organisation personnelle.
Et puis j’ai découvert le salon de Vichy.
Un salon dans un cadre très agréable, qui mêle de façon maline rencontres professionnelles et ouverture au public. Tout particulièrement, au niveau pro, un salon avec la présence de très nombreuses boutiques à qui il est agréable et essentiel de faire découvrir les jeux de demain.
Il y avait ce week-end là une atmosphère joyeuse, pleine du plaisir de retrouvailles, et ce malgré la pénibilité d’expliquer des règles de jeu avec un masque. Dans le brouhaha d’un salon, c’est déjà fatiguant en temps normal, alors avec un masque… c’est indispensable mais épuisant.
Un salon qui est en train de s’imposer comme un rendez-vous essentiel mais qui est, déjà, victime de son succès. En effet, le lieu n’est pas extensible à l’infini, au point que les organisateurs se demandent si cette année il ne faudra pas faire l’événement sur 2 we consécutifs, un pour les pros, un ouvert au public.
De mon côté, j’ai bien l’intention de revenir, mais j’espère qu’on pourra réellement enchaîner rencontres pro et publiques. Parce que s’il y a deux we, comme beaucoup, je serai obligé d’en privilégier un seul. Avec une forte probabilité que ce soit le côté pro qui l’emporte alors même que je trouve essentiel de conserver ce lien précieux avec les joueurs. Wait and see..
et puis il y a eu Essen. On était déjà dans le début de la remontée de la vague numéro xb4712 (j’ai perdu le compte) liée à delta, et j’ai préféré m’abstenir. Par prudence. Et aussi parce que la pratique d’une langue étrangère avec un masque, ça ne facilite rien. Surtout pour expliquer des règles.
Au jour où j’écris ces lignes, nous sommes en pleine déferlante omicronienne.
Chaque jour amène ses nouvelles jauges - recommendations - restrictions.
Chaque jour, entre auteurs, éditeurs, illustrateurs’ on s’interroge sur les deux prochains événements ludiques en approche, à savoir st herblain et cannes 2022.
Seront ils maintenus?
Si oui sous quelle forme ?
Avec quelles contraintes pour les déplacements, la restauration, l’hébergement ?
Et même si c’est maintenu, en fonction de la réalité sanitaire du moment’ est ce que je ferai finalement le choix d’y aller ou de rester chez moi…
Que des questionnements bien légitimes qui nous traversent tous, et qui doivent pourrir la vie des organisateurs.
Je croise les doigts en espérant que la décrue soit tout aussi rapide et violente que le tsunami qui traverse l’hexagone, en rêvant de pouvoir faire ces deux salons ds les meilleures conditions.
Dans les tuyaux
pour terminer, quelques mots sur ce qui se présente devant nous pour 2021- Monster Clash, et Kyudo (avec Ludovic Maublanc) sont deux version différentes d'un même jeu.
En effet, rien n'oblige un auteur à céder ses droits "worldwide".
Si tu a la chance de travailler avec un éditeur déjà très implanté à l'international, céder les droits more est logique.
Sinon, il peut être intéressant de travailler avec des partenaires différents, par secteur géographique.
C'est l'expérience que nous avons tenté ici.
Monster Clash est la version coréenne, destinée au marché asiatique
Kyudo est la version française, estimée à la francophonie et au marché allemand.
Dans les deux cas, nous sommes en présence d'un "Roll & Fight", à savoir un jeu de dé en mode roll é write, mais avec une interaction directe et violente. Oui, on va s'en foutre plein la gu...
Il y a néanmoins quelques petites différences au niveau des règles finales, et surtout les choix ergonomiques et artistiques sont très différents.
j'aime vraiment bcp les deux. Seul Kyudo sera dispo chez nous.
- MOW revient ENFIN dans ma version préférée, c'est à dire avec les règles améliorées et les cartes coup vache qui font la différence. Dès que ça arrive, soyez sû que je vais vous faire des petites vidéos. MOW, c'est une partie par jour depuis ... pfiou.. j'arrête de compter.
- Avec RUN RUN RUN (avec Anthony Perone), vous aurez à faire à un jeu coopératif (c'est mon 3ème seulement) résolument familial, à base de chatventuriers fuyant les momies chiens. François a d'ailleurs écrit un chouette article ici dans ces colonnes.
- ORICHALCUM (avec Johannes Goupy), c'est la volonté de présenter un pseudo 4X qui va droit à l'essentiel, avec des parties de 45 mn max. Ce sera chez Catch Up, qui nous fait ici encore un taff éditorial de grande qualité.
- 1001 îles (avec Antoine Bauza), c'est la nouvelle mouture du petit prince. En fait, le succès du jeu initial ne s'est jamais démenti. Si le jeu n'est plus en boutique, c'est uniquement pour des soucis de discussions compliquées avec les ayants droits. Du coup, on garde le système de jeu bien gentiment méchant (entre Antoine et moi, je vous laisse deviner qui est le gentil et qui est le méchant), et on part dans l'univers des 1001 nuits, avec au passage quelques modifications concernant exclusivement les scorings. Ce sera illustré par Marie Cardouat et c'est bien cool, parce que notre envie initiale, sur le petit prince, ça aurait été de le voir mis en image de façon moderne avec la poésie de Marie. ça n'avait pas été possible... avec les ayants droits ;-)
- INSERT: alors ça, ça a été ma bonne nouvelle de Vichy. j'ai trouvé un éditeur, enfin, pour ce projet qui me tient tant à coeur. Le contrat est signé. et ce sera chez FUNFORGE.
- Castle Rossignol, (avec Jeremy & Eliette Fraile), c'est un jeu à deux joueurs, qu'on pourrait placer dans la lignée d'un Mister jack, ou d'un Raptor. Un Ninja va tenter de s'introduire dans un château pour voler des reliques gardées par un samouraï. Un jeu... où il sera question de furtivité, de tactique, et de guessing.
- et puis il y a aura un jeu de cartes, avec Théo Rivière, chez BOMBYX. Difficile d'en dire plus à ce stade. Je n'ai pas d'image et le thème est... assez original. J'ai hâte
- et puis il y a un GROS projet, avec un auteur avec qui je n'avais encore jamais travaillé. Là, je n'en dit pas plus juste parce que c'est avec un éditeur qui aime cadrer sa communication. donc.. chhhhuuuutttt
et puis des trucs et des machins... e
En particulier on bosse très activement sur la nouvelle version de Cyclades. Si Cannes a lieu et qu'il y a un off, j'aurai le jeu avec moi!!!
Un plateau modulaire, plein de nouveautés, un système de jeu qui à la fois est le même, mais qui ne garde que le meilleur de tout cyclades extensions, un vrai mode deux joueurs... mais pas la peine de me harceler, non, il n'y aura pas de mode solo pour celui là !! ;-)
Voilà..
J'ai été long. Trop sans doute.
Mais vous m'aviez manqué !
Alors je vous dit.... au plus tôt possible dans la vraie vie et en attendant...
Je vous souhaite le meilleur pour cette année Covid Saison 3 !