Si les premiers Défis Fantastiques m'ont tous laissé un souvenir impérissable et si je suis un fan incurable de fantasy, Le Manoir de l'Enfer a un pouvoir d'immersion que je trouve unique.
Pour l'avoir relu récemment, il demeure une référence dans le genre.
On est bien au chaud, à l'abri dans son petit confort personnel et en quelques phrases on bascule dans une nuit pluvieuse où tout semble permis en matière de cauchemar.
L'introduction à elle seule me plonge à chaque fois dans son ambiance avec ce petit détail déjà inquiétant qui reviendra de manière inattendue au cours de l'aventure pour mieux vous faire frissonner. La rencontre avec le propriétaire des lieux est également emblématique.
Le fait de devoir gérer sa Peur ajoute une tension bienvenue et qui n'est pas sans rappeler la perte de Santé Mentale si chère à l'univers de lovecraft.
Les illustrations manquent parfois de réalisme, mais elles sont marquantes et certaines accentuent bien l'horreur et l'aspect sanglant.
Il y a une certaine répétitivité à ouvrir des portes à tous les étages et la solution est difficilement accessible, mais c'est le genre d'expérience qui importe plus par ce qu'elle nous fait vivre que par la victoire qu'elle peut apporter.
Que le Manoir de l'Enfer garde encore quelques mystères pour moi, pour longtemps !