**Deux côtés importants pour cette extension**
**Côté variantes pour le jeu de base**
Je n'ai testé en variante pour le jeu de base que les nouvelles cartes de famille, et les nouvelles cartes Westeros bleue.
Les nouvelles cartes de maison sont relativement équilibrée. On n'y trouve aucun pouvoir démesuré tout en étant tout de même plus péchues que celle du jeu de base. Pas transcendant, mais intéressant.
Les nouvelles cartes Westeros, elles, sont intéressantes, car introduisent quelques cartes qui donnent des pouvoirs au Trône, au porteur de la lame d'acier valyrien et au messager des corbeaux, ce qui est une bonne idée. Bien utilisée, au bon moment, ces cartes peuvent être déterminantes car elle peuvent neutraliser les jetons de défense, ajuster le ravitaillement ou même provoquer un recrutement supplémentaire. L'enjeu de posséder le trône ou un autre symbole de pouvoir devient donc encore plus important et favorise le jeu avec les jetons de pouvoir.
**Côté nouveau jeu pour 4 joueurs**
Déjà, je trouve cela luxueux d'avoir dans la même boite tant de propositions : un nouveau jeu avec de nouvelles cartes, + des cartes et des variantes possibles réutilisables avec les deux premières extensions. Franchement, voilà du grain à moudre et un jeu qui se complète et complexifie à volonté, en fonction des désirs des joueurs d'y inclure de la nouveauté.
En ce qui concerne le jeu à 4 sur la nouvelle carte :
c'est presque un nouveau jeu.
Certes, on utilise le même corpus de règles, le même fonctionnement pour les mouvements et les combats, les mêmes règles d'attribution des pouvoirs mais certaines nouveautés modifient toute la dynamique.
D'abord, **le but du jeu change**. On essaye d'obtenir une majorité de revendication sur Westeros, ce qui signifie que l'occupation de territoires, même si elle reste un des fondements du jeu, n'est plus unique. La victoire ne s'obtiendra que si l'on conjugue habilement occupations territoriales et points su la table de revendications par d'habiles investissements politiques. Un timing à ne pas rater car à un tour prêt ou une place prêt sur la table du trône, on peut tout réussir ou tout rater.
Deuxième modification : grâce à l'utilisation des chefs, et des cartes de stratégies, la dynamique du jeu change. On peut bouger davantage, remuer plus vite, combiner des armées plus rapidement pour mener des attaques surprises. Là, un certain apprentissage est nécessaire pour bien maitriser la coordination des choix, mais ensuite, c'est du régal. On peut déplacer, regrouper, attaquer et poursuivre son attaque en un seul tour de manière à dérouter l'adversaire.
Troisième modification : les stratégies pour gagner se multiplient. L'ajout des alliés en particulier, ajoute une nouvelle dimension, car il faut maintenant réserver des jetons de pouvoirs non seulement pour occuper des zones, pour investir sur la table du trône, mais aussi pour acheter des alliés, libérer ses chefs ou réclamer des points de revendication sur Westeros. Cela signifie que les points de pouvoir servent bien plus qu'avant, qu'on va avoir tendance à en gagner davantage, à les utiliser plus vite, mais que malgrè cela, on ne pourra pas tout faire : il faut faire des choix, et ces choix pourront s'opposer dans différents domaines. Vaut-il mieux réclamer tout de suite des points sur la table de revendication au risque de les perdre plus tard, laisser les alliés à l'adversaire pendant qu'on occupe une meilleur place sur la table des fiefs...? Les choix sont vraiment multipliés, les cas de conscience aussi.
C'est donc un nouveau jeu, tout aussi éprouvant que l'ancien car on frise la victoire avant de se rendre compte qu'au final, les paris qu'on a fait nous ont sabordés, et ça c'est ce que j'aime.
Un petit regret quand même : par rapport à la version à 6 joueurs, je regrette qu'il n'y ait pas plus de diplomatie. J'aime les tables où ça discute à n'en plus finir pour négocier tel ou tel accord. Ici, les négociations seront à mon sens moins nombreuses, et le jeu devient plus tactique, plus dans la réflexion personnelle, tant les scores sont proches, et tant avantager un adversaire en le soutenant peut causer rapidement sa propre perte.
Un jeu à jouer et à rejouer.