[Valeria: Card Kingdoms]
L'illustrateur, The Mico, est rapidement devenu l'un de mes préférés dans le monde du jeu.
Alors, qu'est ce que c'est que ce jeu issus d'un kickstarter de 2015, qui va bientôt être distribué en boutique, uniquement en anglais à l’instant présent ?
C'est l’un des jeux auxquels j’ai le plus joué en 2015, un sérieux coup de coeur, tout autant pour son gameplay simple et accrocheur que pour son univers graphique chatoyant. Accessible dès 13 ans (j’ai cependant vu des moins grands s’y amuser follement), le jeu apporte assez de matière pour qu’on y prenne également plaisir ! L’anglais y est simple et les quelques cartes présentant du texte sont visible de tous, permettant de les expliquer si nécessaire.
Mise en place pour une partie à 3. Le jeu se joue de 2 à 4 joueurs, avec une variante solo et une mise en place spéciale pour 5 joueurs.
C’est un jeu reprenant les bases de Minivilles : on lance deux dés, et nos citoyens nous rapportent de l’or, des baffes ou bien encore de la mana, selon leurs particularités et le résultat des dés. Ces ressources nous serviront ensuite à acheter de nouvelles cartes pour générer encore plus d’or, de baffes ou de mana, pour obtenir des pouvoirs uniques ou pour s’emparer de points de victoires. Le joueur ayant le plus de ces derniers à la fin de la partie sera déclaré vainqueur.
Les citoyens et ressources de départ d'un joueur.
Chaque joueur commence la partie avec quelques ressources et deux citoyens de départ : un paysan, qui rapporte un or si l’un des dés roule la face 5, et un chevalier, qui rapporte une baffe si l’un des dés roule un 6. C’est là qu’il faut expliquer la subtilité : on prend en compte non seulement la face de chacun des dés, mais aussi leur somme ! De plus, si l’on obtient un résultat qui n’active aucun de nos citoyens, on gagne en compensation une unité de la ressource de notre choix.
Enfin, lors du tour des adversaires, on gagnera également des ressources, chaque carte de citoyen montrant en bas à gauche ce que ce dernier nous rapporte s’il est activé à notre tour, et en bas à droite ce qu’il nous rapporte s’il est activé aux tours des adversaires, parfois moins, parfois contre un salaire d’un autre type de ressource qu’il faudra avoir disponible !
Avec ce 5 et ce 3, va y avoir de la bonne baffe et un peu d'or !
La première phase de chaque tour sera donc le lancé des deux dés par le joueur actif, et le gain de ressources qui en découle pour chacun des joueurs.
Ensuite, le joueur actif dispose de deux actions avant de finir son tour, parmi quatre possibles (mais il est parfaitement possible de faire deux fois de suite la même actions). Il peut :
ACHETEZ-MOI POUR DEUX PIECES D'OR BEUARGHHHHH !!
Acheter un nouveau citoyen. Ces derniers sont disposés au début de la partie au centre de la table, et sont numéroté selon le résultat les activant de 1 à 12, chacun montrant un coût d’achat en or assortis d’un +. Ce + signifie qu’il faudra débourser un or de plus par exemplaire de ce personnage que vous avez déjà chez vous ! Si vous avez de quoi l’acheter, vous payez et ajoutez ce personnage à vos citoyens. Dès le prochain tour du prochain joueur, il pourra vous rapporter des ressources s’il est activé par les dés !
Après 3 Kobolds pour se mettre en bouche, l'antre de la caverne vous proposera un Golem d'Or suivis de son boss final, le Dragon Rouge sur lit de pièces d'or !
Baffer un monstre. Ces derniers sont disposés au début de la partie au centre de la table en cinq piles, chacune représentant un antre dont les monstres sont ordonnés du plus faible au plus fort. Chacun montre un coût en baffes à gauche et des points de victoire à droite, ainsi qu’une récompense tout en bas de la carte. Si vous avez de quoi baffer un monstre au sommet de n’importe laquelle des piles, vous pouvez payer ce coût, puis prendre possession de la carte et gagner immédiatement la récompense indiquée, souvent des ressources mais parfois quelque chose de spécial ! Miam, mais le monstre suivant devient accessible, attention à ne pas offrir un boss final à un adversaire en lui déblayant le chemin… maitriser son timing selon ses ressources et celles de ses adversaires est très important pour s’emparer des monstres les plus gras !
Sans la solide recommandation de citoyens distingués, les domaines les plus huppés de Valeria vous resteront fermés !
Acheter un domaine. Ces derniers sont disposés au début de la partie en 5 piles de 3 cartes. Chacun propose un pouvoir, parfois ponctuel, parfois permanent, mais toujours unique ! Le coût d’achat en or figure à gauche des cartes domaine, mais une deuxième condition s’applique : il y a en haut à droite du domaine des icones de citoyens, et il faut avoir parmi ses citoyens ces mêmes icônes pour avoir le droit d’acheter un domaine.
Une petite carte d'aide viens vous rappeler la signification des icônes, la plupart des cartes n'ayant pas de texte !
Il en existe 4 types : les ouvriers (Worker), les militaires (Soldier), les filous (Shadow) et les religieux (Holy). Traduction maison ! Si on a de quoi payer le domaine, on s’en empare et on gagnera les points de victoire indiqué à droite à la fin de la partie. On dispose alors de son pouvoir, ce qui donne au jeu son côté le plus fourbe, puisque certains permettent des combinaisons et des enchainements d’actions qui laisseront vos adversaires estomaqués… ou vous feront regretter à chaude larmes de ne pas avoir empêché un adversaire de s’en emparer !
La dernière action possible n’est jamais effectuée quand on a quelque chose d’intéressant à faire : il s’agit de gagner une unité de la ressource de notre choix. C’est la plus faible des actions, la roue de secours qui ne doit être utilisée que pour se sortir d’une très mauvaise situation.
On va donc à chaque tour de chaque joueur gagner des ressources et effectuer deux actions à notre tour, pour augmenter nos gains de ressource, gagner des pouvoirs et s’emparer de points de victoire. Mais, ça s’arrête quand, tout ça ? Et bien, c’est quelque chose qui dépend des joueurs : les monstres et les citoyens sont dans des piles de 5 cartes et les domaines dans des piles de 3 cartes. Lorsqu’il y a un nombre de piles vides, tous types confondus, égal à deux fois le nombre de joueurs dans la partie, ou qu’il n’y a plus aucun monstre ou aucun domaine, on termine les tours jusqu'à revenir au premier joueur et la partie prend fin. Il est donc possible de chercher à retarder ou à accélérer la survenue de la fin de la partie selon des stratégies de plus ou moins long terme !
A la prochaine pile épuisée, la fin de partie se déclenchera dans cette partie à 3 joueurs !
Et là, surprise ! On compte les points et celui qui en a le plus gagne ! Dingue !
Selon le choix initial, ça va pas jouer pareil !
Oui, mais il y a là aussi une petite subtilité… en début de partie, chaque joueur a reçu deux cartes de Ducs et en a conservé une de son choix. Cette carte, qu’il a été le seul à connaître jusque là, lui modifie fortement la façon de compter ses points ! Certains Ducs ne bonifient parmi les citoyens et les domaines que ceux d’un certains types. D’autres comptent différentes valeurs pour les ressources restantes. D’autres encore apportent des points supplémentaires aux monstres. Et toute sorte de variations dont il aura fallu prendre en compte l’équilibre pour aboutir au plus beau décompte final possible !
Nous aussi on veut jouer !
Pour les parties suivantes, le jeu amène de la variété : les 15 domaines sont tirés au sort parmi les 24 présents dans la boite, les 5 antres de monstre le sont parmi les 8 possibles, et chaque citoyen dispose d’une alternative de même numéro. Il est également possible de faire des mises en place thématiques, qui sont détaillées dans le livre de règles.
Ca reste un jeu léger et agréable à jouer, mais qui offre aussi de belles prises à qui souhaite jouer un peu finement. Un peu finement à l’échelle d’un jeu de ce type, ne me faites pas dire que ce jeu offre la profondeur d’un German Railroads :D
Pour moi, ce jeu est une petite perle permettant de partager d’excellents moments ludiques entre jeunes et grands, en offrant à chacun de quoi s’amuser au sein d’une même partie avec des niveaux de lecture du jeu différents. Par exemple, j’ai vu une petite fille accumuler tellement de ressources qu’on a bien failli en manquer, ce qui a été très inefficace pour le décompte final mais l’a complètement ravie. J’ai vu un papa se triturer la cervelle pour décider ou non de mettre fin lui-même à la partie selon le nombre de points qu’il pouvait gratter et l’espérance qu’il pouvait avoir que l’une de ses deux filles le fasse à sa place. Finalement, il n’a pas mis fin à la partie, mais ses filles non plus et ça a été le drame :D Et à chaque fois je me suis vraiment éclaté.
Cette année, mon challenge ludique ce sera Shakespeare x 366 !
Bon, après, si j’ai que des grands à l’aise dans les jeux à la table, Valeria n’est sans doute pas le jeu idéal. Je sortirais plutôt Shakespeare comme jeu léger pour habitués, mais ça, c’est une autre histoire !
Difficile de faire mieux comme aménagement de boite !
Bon, quelqu’un, une VF ? :D
L'auteur travaille sur une première extension aux illustrations encore en chantier :D
Disclaimer : je n'ai aucun lien avec l'éditeur. Je déborde simplement d'enthousiasme pour ce jeu (vous aviez pas remarqué, avouez :D ), et, comme Star Realms il y a quelques temps, j'avais vraiment envie de partager cet enthousiasme avec vous !
Merci beaucoup pour cette explication, qui me fait encore plus regretter de l'avoir rater sur KS 
effectivement une petite merveille ce jeu, j'y joue avec mon fils de 7 ans il adore,on sortait regulierement Minivilles mais il risque plus de sortir avec celui la.
rapide,et mois dependant a la malchance des mauvais jet de dés vs minivilles.
le duke que tu as en debut de partie qui oriente ta stratégie,vraiment pas mal,pour l'instant je n'y ai joué qu'a 2 joueurs je vais voir dans mon asso en fin de soirée pour voir ce que cela donne à 3 ou 4 joueurs.
@naele
j'ai gardé les 4 petites mousses pour les ressources que je remets au dessus des ressources et comme cela aucun risque que cela sorte du trou
d'ailleurs Editeurs si vous pouviez prendre exemple sur sur ce thermo qui est solide et fonctionnel et les mousses vraiment le petit truc en plus et presque indispensable.
Ma grande fille de 11 ans tout juste adore le jeu. Elle le réclame systématiquement, même si elle n'a pas encore pu y gagner, ce qui la vexe profondément ! Et pourtant, elle se défend bien, la bougresse.
Avant Valeria, il y avait Minivilles, mais après...
Bon, Minivilles reste le jeu à jouer avec la petite soeur qui est un peu moins versée dans les arts ludiques et moins à l'aise en anglais (bien que l'iconographie soit parfaitement claire). On l'y mettra sans doute bientot mais la concurrence est rude avec Minecraft qui lui mange tout son temps, à c'te droguée.
Donc, les plus pour nous:
+ l'identité graphique (les domaines sont somptueux)
+ explication des règles hyper rapide
+ les petits jetons en bois rigolos à manipuler
+ la faible latence entre deux joueurs et le fait que le joueur passif récupère des jetons et puisse réflechir à ce qu'il va faire à son tour avec ses nouvelles richesses
+ la durée de partie juste bien (on en enchaine souvent deux)
+ le mécanisme malin qui fait qu'un joueur a toujours quelque chose à faire à son tour
+ un bon équilibrage des ducs qui permet d'avoir des écarts de score pas trop trop vexants pour le perdant
+ une boite bien agencée bien que je ne l'aie pas rangée comme sur la photo mais je vais changer ça rapidement, ça a l'air mieux
+ le prix que même sans pledge groupé je trouve pas ça cher pour un joli jeu comme ça
+ les rebondissements: zou-je-te-prends-le-boss-que-tu-convoitais mais-non-je-m'en-fous-je-te-le-pique-grace-à-mon-domaine
Les moins:
- j'ai un peu fendillé le thermo (ouais, on est des brutes, ici...)
- on a du sleever chez nous aussi, ref. le Venise-gate mais d'un autre coté, le jeu sort souvent
- règles un peu elliptiques parfois et d'autres sources doivent être consultées mais c'est très mineur et uniquement sur le point très précis des ducs et des scores sur ressources
Vous l'aurez compris, gros gros coup de coeur à la maison :-)