Parlons gros sioux
“Ce que je veux savoir avant tout, ce n’est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec.” - Abraham Lincoln
Bienvenu à Western Town étranger !
Si tu viens ici pour avoir les mains caleuses à force de clouer des planches, planter des clôtures ou jouer de la gâchette contre ces maudits sioux -crache-, tu es le bienvenu. Sinon passe ton chemin sale coyote !
Des… Kubenbois ? Ok c’est bon, on va t’indiquer où tu crèches.
Puisque je n’arrête de vous dire qu’Essen 2012 sera un grand cru de la francophonie ludique !
J’en rajoute encore un pour finir d’achever votre compte en banque : “Western Town”.
Pour sûr qu’il a l’air classique à tendance rétro avec son vilain indien qui va finir par se faire botter les fesses par John Wayne. Mais ne vous y trompez pas; nous sommes ici devant un vrai jeu de gestion de kubenbois pour joueurs exigeants.
Commençons d’abord par présenter l’éditeur. Whyme. Ça ne vous dit rien ? Normal. Ce sont des petits nouveaux qui nous viennent du nord de la France et qui nous proposent là (enfin très bientôt) leur tout premier jeu avec une saine ambition de continuer ensuite à éditer des jeux pour joueurs un peu avertis.
“Western Town”, par contre, certain connaissent déjà. Il a été édité de manière participative avec souscription. Les investisseurs ont donc déjà investi mais le jeu est ensuite destiné au circuit traditionnel et va se retrouver en boutiques dès la fin octobre mais aussi sur le salon d’Essen.
Votre job ici sera celui d’un marshall qui désire voir sa ville croître et prospérer en bottant les fesses des indigènes hostiles et emplumés du coin qui, sous le fallacieux prétexte d’avoir été là avant, veulent stopper la marche du progrès de l’homme blanc qui est déjà bien sympa de libérer les noirs à l’autre bout du pays.
Pas d’inquiétude, vous ne serez pas plongé dans les affres de l’histoire, tout cela n’est qu’un cadre à un jeu de gestion.
Votre objectif est donc de gagner le plus possible de points de victoire en fin de partie. Pour cela vous aurez dû préalablement contribuer à la présence de nombreux foyers au cœur de la ville, construire des bâtiments prestigieux et utiles à la communauté et satisfaire les exigences de notre bon et respecté (du moins au nord) président : monsieur Lincoln.
Pour ce faire, vous aurez donc un plateau de jeu individuel qui représente le plan de votre ville.
Celle-ci sera peuplée d’habitants, de foyers (qui se distinguent des habitants dans ce jeu), des cow-boys et parfois d’indiens mais il vaut mieux éviter.
Suivant le personnage de marshall que vous aurez en début de partie, vous commencerez avec des bâtiments, des habitants, des cow-boys et des ressources de bois et d’or sans oublier quelques calumets pour que les indiens restent dociles.
Les joueurs placeront ensuite d’autres bâtiments qui vont initier leur ville avec un astucieux système de répartition.
Chaque bâtiment offre plusieurs avantages. Plus de foyers, des points de victoire, des productions, du stockage, …
Par ailleurs, ils nécessitent pour pouvoir être construit des conditions (nombre de foyers existants, ressources,…)
Chaque bâtiment possède sa carte qui rejoindra la main ou le deck de son propriétaire et celui-ci pourra les jouer à son tour, profitant ainsi de l’effet indiqué.
Attention car les vilains indiens peuvent vous casser les bâtiments et alors plus possible de jouer la carte correspondante.
De plus, les actions de vos voisins ne sont pas sans incidences puisque sous certaines conditions vous bénéficierez de bonus si vous êtes en phase avec eux. Concurrents certes, mais bon voisins parfois. On peut s’entendre.
N’oublions pas notre bon président qui s’exprime régulièrement et va récompenser ceux qui suivent le mieux sa politique. Il aime parfois les villes peuplés, les riches ou les prestigieuses. Il récompensera la ville qui le satisfait le plus.
Un objectif bonus donc.
Un peu plus loin, se trouve le camp indien. au gré d’un jet de dé, ceux-ci se regroupent et deviennent de plus en plus nombreux. On peut bien sûr tenter de les calumets pour ne pas qu’ils s’énervent mais ils vont finir par attaquer.
Là ce sont les cow-boys qui vont aller sacrifier leur peau pour la survie de la ville. Mieux vaut être prévoyant.
Non, vous n’allez pas garder des vaches, non, vous n’allez pas tirer à tout va, vous allez devoir gérer l’équilibre de votre développement, de vos ressources, de vos protections tout en gardant un œil sur les voisins pour profiter d’eux sans vous faire distancer.
“- Rappelez-vous toujours que votre intention de réussir est plus importante que toute autre chose.”
- Oui monsieur le président ! Vive l’Amérique !
Le jeu se joue à 2, 3, ou 4 joueurs mais également en mode double duel permettant des parties courtes en fin de soirée ou des tournois. Une partie dure de 45 à 90 minutes selon la configuration. Le renouvellement de jeu est triple : les conditions de victoire apparaissent au cours du jeu et changent d’une partie à l’autre, de plus, les bâtiments accessibles changent également à chaque partie, enfin il existe 4 configurations de départ.
Les règles vous proposent également un mode double duel qui permet des parties plus courtes.
Comme tout cela va donner envie, je vous propose de nous retrouvez très bientôt dans une prochaine Tric Trac TV spéciale “Western Town”.
Allez, on se retrousse les manches et on garde son scalp accroché !
Vous voulez jeter un oeil sur les règles ? Cliquez ici Téléchargez une aide qui reprend les différents bâtiments disponibles : clic Le site des éditions Whyme : clic
“Western Town”
Un jeu de Olivier Warnier
Illustré par Anthony Wolff
Publié chez Whyme
Pour 2 à 4 marshalls dès 14 ans
Public Connaisseur
Durée estimée de partie : 45 à 90 min
Disponible en 3 langues dont le français
Disponible sur le Salon d’Essen puis en boutiques fin octobre
