Une Journée chez Iello

Le lundi 7 juillet 2014 ce n’était pas encore les vacances chez l’éditeur lorrain Iello qui organisait sa première journée « Partenaires » couplée à l’inauguration officielle de leurs nouveaux locaux.

Une journée Partenaires mais qu’est-ce donc ? Iello c’est un éditeur mais également un traducteur et un distributeur. De fait, l’équipe travaille donc avec de nombreux éditeurs externes. La collaboration peut se faire sous plusieurs formes, depuis l’éditeur dont ils se chargent juste de la distribution auprès des différents centres de ventes jusqu’au studio Iello comme c’est le cas par exemple avec Purple Brain. La différence entre ces deux extrêmes est grande puisque, dans le premier cas, l’éditeur externe conçoit et produit son jeu et le fait livrer chez le distributeur Iello qui en assurera la répartition auprès des différents points de vente et en lui assurant une partie de la communication. Le studio est un éditeur qui travaille plus étroitement avec Iello. Il propose ses propres projets que Iello produira lui-même mais sous licence de l’éditeur d’origine.

Comme la société française continue sa progression, notamment par un développement à l’international comme avec Iello US, les locaux étaient devenus exigus. Il était temps de prendre un peu plus d’espace, ce qui est fait désormais avec quelques 1600m2 de stockage et un bel espace de bureaux tout neufs.

Une bonne occasion pour fêter tout cela et de faire d’une pierre deux coups en invitant leurs différents partenaires qu’ils soient éditeurs ou auteurs. Une manière de souder un peu plus les relations et de faire le point sur les projets en cours. Les projets en cours ? Ha ! Ha ! Voilà qui nous intéresse aussi ! Petit tour d’horizon en profitant de cette boule de cristal festive…

En furetant dans les différents bureaux, nous avons découvert que Iello préparait une nouvelle gamme. Une gamme de ce qu’on pourrait appeler microjeux. Des petits jeux donc et pas seulement asiatiques mais il y en aura. Pour le moment la chose est à l’étude et vous ne verrez pas encore le tas de fausses boîtes inondant les bureaux car le look n’est pas encore fixé. Le nom de cette nouvelle gamme devrait être Minigames et le prix de cette collection se situera dans les 12€ l’exemplaire. Nous reviendrons plus précisément sur le sujet dès que les infos seront fiables.

Nous avons pu découvrir le prochain jeu de l’éditeur belge Flatlined qui devrait se nommer « Robin » et nous emmener dans la forêt de Sherwood pour filer un petit coup de main au célèbre rebelle anglais. C’est un jeu de monsieur Frédéric Moyersoen, l’auteur de « Saboteur ». Pour vous effrayer un peu, je vous dirais que le jeu reprend le mécanisme du jeu des 7 Familles mais rassurez-vous, Frédéric Moyersoen n’a pas perdu la boule et dans « Robin », il ne s’agira pas seulement de piocher dans une main adverse. Il faudra se déplacer dans la forêt pour profiter des différents lieux qui chacun offriront différentes possibilités d’actions. Si le but est bien d’être le premier à réunir une collection d’objets ou de personnalités, c’est à peu près le seul lien avec le fameux jeu pour enfants. Monsieur Èric Hanuise avait bien quelques esquisses dans son ordinateur portable mais impossible de lui piquer ! Il nous a promis de nous en parler très bientôt. C’est dit.

Un peu plus loin, nous avons découvert un jeu de société sur le thème du manga Naruto Shippüden. Ho ! Ho ! Un jeu à grosse licence qui se prépare chez Yoku. Yoku ? Mmmm. Il va falloir enquêter ! Visiblement les auteurs et l’éditeur ne sont pas de simples commerçants de licence et semblent connaître et apprécier leur sujet. Le jeu qui sera, bien entendu, plein de pifpafdanstaface avec des ninjas, reprend la trame du manga. C’est un jeu de coopération où les joueurs interprèteront les personnages principaux de la célèbre série. Ils devront se déplacer de lieux en lieux pour empêcher le grand méchant de réunir les éléments qui le rendront trop puissant. Brrrrr !

Un peu plus loin, nous avons découvert « Maître Renard », un jeu de Frédéric Vuagnat dit Fred la Loutre. Illustré par Catell Ruz (enfin bientôt), certains ont pu découvrir le prototype lors du dernier festival Paris est Ludique. « Maître Renard » est un jeu de discrimination visuelle (beurk quel vilain mot…) où les joueurs, les yeux couverts d’un masque aveugle de renard, doivent retrouver des pions de la bonne forme en ne s’aidant que du sens du toucher. Et s’ils sont trop forts, on peut rajouter de la paille ! Le jeu devrait voir le jour en janvier 2015 chez Superlude.

Juste un peu plus loin nous découvrons une boîte du jeu japonais « Kobayakawa ». Tiens ! Tiens ! Voici donc qu’une édition française serait en cours ? Qui va faire ça ? Levez le doigt ! Mmmmm… Je vois… On fait son mystérieux… Croyez bien que nous éluciderons cette affaire vite fait bien fait ! On s’en reparle quand les choses seront plus avancées.

Toujours un peu plus loin (houlà, on s’enfonce dans des zones vraiment inquiétantes), un autre jeu asiatique publié chez Oink Games et qui porte le doux nom de « A fake artist goes to New York ». Oui rien que ça. Un jeu de dessin très malin où les joueurs doivent représenter schématiquement un mot qu’ils ont en commun. Sauf que parmi eux se trouve un faussaire qui ne connaît pas le mot et le but est de l’identifier. Mieux vaut donc ne pas trop dessiner de manière explicite pour ne pas qu’il devine le mot commun mais suffisamment pour que les autres joueurs n’imaginent pas que nous sommes ce faussaire… Voyez donc ce que ça donne (ici le Train)… Qui donc va faire ça en français ? Mmmm… Je vois… Silence embarrassé ! J’en vois qui craignent la presse ! Mais promis ! Dès que la chose est bien avancée, nous en parlons avec plus de précisions.

Voilà ici un jeu de chez Superlude aussi, nommé « KungFoot ». Réalisé par la même équipe que « La Nuit du Grand Poulpe », il s’agira d’un cousin du « Bloodbowl » mais simplifié et qui fera l’objet d’une édition crownfoundée.

Nous avons pu également tester « Le 7e Continent », un jeu à venir chez Serious Poulp et qui, lui également, fera l’objet d’un début de vie via Kickstarter. Un jeu étrange (et pénétrant) qui reprend à la fois des éléments de Jeux dont vous êtes le héros et un gameplay de jeu vidéo.

La version présentée était la solo. Enfin la solo mais pas vraiment. En réalité on peut jouer à plusieurs en équipe mais on préside à la destinée d’un seul personnage. Une version pour 2 ou 3 persos est prévue. Notre gentil héros arrive donc sur une île déserte pour je ne sais plus qu’elle quête mais c’est surement un truc primordial et ce couillon a oublié de passer au Vieux Campeur et débarque sur cette île inconnu en slip. Et en parlant de slip, nous avons vu également un projet à base de chaussettes… Ces types sont fous.

On pourra donc se déplacer de lieux et lieux avec des numéro (la partie Jeu dont vous êtes le zéro) en essayant de survivre à des tas de péripéties, d’aventures et surtout pour découvrir le secret de l’île. On y retrouve une partie de gestion de survie, laquelle est accompagnée de différentes énigmes comme dans tout bon jeu d’aventure. Le côté jeu vidéo c’est que pour aller au bout de cette quête, il faudra une bonne vingtaine d’heures. Autant dire plusieurs séances de jeu et, comme dans un jeu vidéo, il est possible de « sauvegarder ». Le jeu se présentant sous forme de cartes (perso, équipement, caractéristique, événements, objectifs et carte de l’île), il suffira de les ranger dans l’ordre pour tout redéployer exactement là où l’on s’était arrêté. Un vrai Olni sur lequel nous reviendrons également avec plaisir.

C’est aussi avec grand plaisir que nous avons pu tester « Fleet Commander » qui sera publié chez Capsicum. Enfin le plaisir aurait été surement plus grand si monsieur Benoît Forget n’avait pas remporté cette partie de manière honteuse et cruelle… « Fleet Commander » sera présenté au prochain salon d’Essen puis sortira en boutique vers novembre 2014.
C’est un jeu de combat de flottes de vaisseaux spatiaux. La version présentée montrait des maquettes 3D des figurines. Le jeu se caractérise par sa grande simplicité de prise en main. Contrairement à beaucoup de jeux de figurines, les règles s’apprennent en quelques instants. De fait, le jeu est nerveux et laisse aux joueurs une bonne latitude de décision avec ce qu’il faut d’aléatoire pour que le destin soit de la partie. Un vaisseau c’est des points de vie et une classe. Un tour de jeu consiste à choisir ses dés de jeux suivant ce qu’on espère pouvoir faire : renforcer ses boucliers, tirer sur le méchant d’en face, ou manœuvrer.

On peut se consacrer à un seul type d’action ou panacher. Évidemment, se concentrer sur un seul type de dé permet de modérer fortement le hasard mais limite le tour à un seul type d’action. Pour plus de maîtrise, on pourra réserver quelques bons jets de dés pour plus tard quand le moment sera plus propice. Et puis chaque équipe possédera son coup spécial ce qui personnalisera chaque adversaire. Et tout ça est bien sûr modulable et on imagine très vite des extensions… Forcément… Comme à l’heure où je vous écris, une Tric Trac TV est déjà programmée pour vous présenter le jeu, vous verrez donc par vous-même !

Il n’y avait évidemment pas que ça mais voilà, une journée ce n’est pas long surtout quand elle est ponctuée de repas agréable, de discours et de quelques verres de champagnes… Nous faisons vraiment un métier difficile. Merci à Iello et toute leur équipe sympathique pour cet accueil chaleureux. Et merci aux partenaires de bien avoir voulu soulever le voile de quelques uns de leurs prochains projets.

Du coup, sont-ils toujours basés en Lorraine ? :)

Euh, un petit truc qui m'interpelle tout de même :

« Maître Renard » est un jeu de discrimination visuelle où les joueurs, les yeux couverts d’un masque aveugle

Peut-on encore parler de discrimination visuelle ? Bon, c'est juste pour être un peu chafouin

Sinon, « A fake artist goes to New York » me fait penser à Link en remplacant la parlote par du dessin. A voir, j'avais bien aimé Link quand je l'avais essayé.

Et « Le 7e Continent » m'intrigue beaucoup, je suis curieux d'en apprendre plus.

A suivre donc ...

@Ugluck

Oui, ils sont toujours en Lorraine

Ce fût effectivement une excellente journée, avec de rencontres fortes intéressantes.

Merci à Iello !

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@ Corwin29 :

Bonne remarque. Une erreur s'est glissée dans le texte de l'article, Maître Renard est un jeu de "reconnaissance tactile" et non pas de "reconnaissance visuelle".

Ils ont déménagé à Heillecourt dans le 54 pour être plus précis !

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Y'a plus d'infos ici que dans les vidéos du vendredi. Merci Tric Trac.

@Zemeckis D'un autre côté, il y avait bien plus de monde que d'habitude chez IELLO ce lundi… ;)

@ya_

on dit Hell Court