Une nuit, une seule, c’est tout ce qu’il faudra aux loups-garous pour dévorer un village complet si vous ne parvenez pas à les identifier à temps. Il n’y a pas à dire, ils sont devenus bien impatients. Heureusement pour vous certains villageois disposent de pouvoirs ou du moins de particularités pour les débusquer, même si parmi vous peuvent aussi se cacher des traîtres. La nuit va être longue, aussi longue que les crocs acérés des loups-garous qui vous épient dans le noir.
Loup Garou Pour Une Nuit
Un jeu de Ted Alspach, Akihisa Okui
Illustré par Gus Batts
Publié par Bezier Games
3 à 10 joueurs
8 à 800 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 10 minutes
Prix: Non renseigné
Ted Alspach est l’auteur de nombreux jeux, notamment Suburbia ou Castles of Mad King Ludwig, mais aussi de jeux plus légers comme Aperitivo ou Start Player. Il dispose donc de plusieurs cordes à son arc. Quant à Akihisa Okui, il s’agit d’un auteur japonais fraîchement arrivé dans le monde du jeu et dont le premier jeu n’est autre que One Night Werewolf, la première version de loup-garou pour une nuit dans une jolie version pixélisée.
L’éditeur Bézier Games édite les jeux de Ted Alspach et existe depuis de nombreuses années. Loup-garou pour une nuit est l’une de leurs dernières créations.
Au centre de la table sont disposées différentes tuiles. Leur nombre varie selon le nombre de joueurs, incluant un nombre variable de villageois, seuls les 2 loups-garous restent en nombre fixe. Quel que soit le nombre de joueurs il doit toujours y avoir 3 cartes de plus. Les cartes sont mélangées, une est distribuée à chaque joueur qui la regarde secrètement avant de la reposer devant lui mais proche des 3 restées au centre.
La nuit tombe et le maître de jeu qui peut être un joueur, appelle les différents acteurs du jeu un par un, les invitant à se réveiller et à effectuer leur action. Puis le jour se lève amenant avec lui la phase de discussion où chacun pourra proposer ses suppositions dans le but d’identifier les loups-garous, mais aussi de tromper les autres selon son rôle. Les cartes doivent rester face cachée. Enfin les joueurs votent en désignant tous en même temps, du doigt, la personne qu’ils pensent être un loup-garou. Le joueur avec le plus de votes meurt (oui c’est comme ça), en cas d’égalité tous les joueurs ayant le plus de votes meurent. Si personne ne reçoit plus d’un vote, personne ne meurt.
Le village l’emporte si au moins un loup-garou meurt, et cela même si des villageois sont morts, ou si personne n’est un loup-garou (oui c’était juste une farce de Pierre) et que personne ne meurt. Les loups-garous gagnent si au moins un joueur était un loup et qu’aucune perte n’est à noter dans leurs rangs.
Plusieurs villageois disposent de pouvoirs détaillés dans la règle modifiant les cartes devant les joueurs, donnant la possibilité de consulter l’identité des joueurs ou en modifiant les conditions de victoires. Les parties étant courtes il est possible de jouer en tournoi, avec un nombre défini de victoires.
16 tuiles épaisses et autant de petits jetons rôles accompagnent la règle. Le tout est joliment illustré par un graphisme amusant et un brin caricatural. Le matériel se manipule bien, aucun souci n’est à noter de ce côté-là, même si j’aurais trouvé utile et presque logique qu’il y ait un petit sac pour pouvoir emporter le jeu un peu partout, surtout que celui-ci s’y prête très bien. La boîte aurait pu être plus petite pour justement appuyer ce côté « jeu à emporter », mais cela ne gâche en rien l’expérience de jeu, et il s’agit plus de suggestion qu’autre chose. Surtout que rien n’empêche les joueurs de prévoir ce petit moyen de transport.
Une édition de qualité, classique mais bien réalisée.
Que l’on soit 3 ou plus les parties sont prenantes et l’envie d’y rejouer reste intacte. Les rôles changent et le chassé devient chasseur, les retournements de situation vont bon train. Chacun y va de sa déduction plus ou moins chanceuse, mauvaise foi, feintes, bluff et sourires en coin sont de la partie. Un jeu prenant en moins de 15 minutes voilà un défi relevé. Le fun est bien présent autour de la table, le silence durant la partie est bien stressant. L’intrigue est à son comble, le jour se lève et les visages s’illuminent, c’est parti pour la traque et tout le monde autour de la table s’amuse comme un petit diable.
Les parties sont courtes et savent mettre l’ambiance, idéal donc pour jouer entre amis ou lors d’une réunion de famille, surtout que le nombre de joueurs minimum est assez bas, commençant à 3. De plus il n’est pas rare d’enchaîner les parties. Sa durée de vie, pour peu que l’on accroche à ce style de jeu, est donc très bonne. Vite installé, vite joué et vite rejoué, des qualités qui ne peuvent qu’augmenter la durée de vie d’un jeu.
Un jeu rapide, qui ne se prend pas la tête, idéal pour s’amuser entre amis ou en famille. Une partie de 15 minutes prenante et intense ou les rires sont toujours au rendez vous. Un bon jeu pour s’amuser en toute simplicité.
Merci à Quilicus pour la correction