test le lièvre et la tortue

[Le lièvre et la tortue]

Il était une fois… enfin non,on raconte que … non, ce n’est pas encore ça. Ah qu’il est dur de commencer à parler d’un conte !C’est l’histoire d’une tortue et d’un lièvre qui, pour on ne sait quelle raison, avaient envie de se défier à la course et qui furent bien surpris de voir un loup, un renard et un agneau sur la ligne de départ. Tout ceci pour une course endiablée, où le plus rapide n’est pas forcément le vainqueur.


Le lièvre et la tortue
Un jeu de Gary Kim
Illustré par Mathieu Leyssenne
Publié par Purple Brain Creations
2 à 5 joueurs
A partir de 7 ans
Langue des règles: Française, Anglaise, Italienne
Durée: 20 minutes
Prix: 23,00 €


Préambule :

Purple Brain propose depuis ses débuts des jeux basés sur des contes de notre culture commune, des contes d’autrefois revus à la sauce ludique. La tradition débutée par les deux premiers, Les 3 petits cochons et Baba Yaga, se poursuit maintenant avec Le lièvre et la tortue. Gary Kim est quant à lui l’auteur de deux autres jeux Koryo et Spice Merchant (qui ressortira chez Bombyx à la rentrée sous le nom de Souk), deux jeux destiné à un public plus âgé.

Les règles :

Le lièvre et la tortue est un jeu de parcours où le but est de réussir à faire parvenir les deux animaux sur lesquels vous avez parié en premier sur le podium.

Une fois le parcours assemblé, chaque joueur reçoit une carte pari parmi les 5 disponibles, comportant un animal unique. Il la consulte en secret puis choisi une seconde carte de pari parmi sa main de 7 cartes, identique ou non à la première. Le jeu peut alors commencer. À son tour, un joueur pourra jouer 1 à 4 cartes, uniquement du même animal, puis repiochera des cartes jusqu’à avoir 6 cartes en main. Si à la fin de son tour de jeu l’une des conditions suivantes est remplie, la phase de course commence :

Un total de 8 cartes a été joué ;
4 cartes du même animal ont été jouées.

Dans cette phase, les pions vont avancer selon le nombre de cartes jouées et leurs conditions. L’avancée des pions doit respecter l’ordre de la petite carte aide de jeu.

Le lièvre avance de deux tuiles si 1 à 4 cartes ont été jouées. Si 4 cartes lièvres ont été jouées et que ce dernier est en premier place, il s’endort et n’avance pas.
La tortue avance d’une tuile si 0 à 3 cartes ont été jouées, et de deux tuiles si 4 cartes tortue ont été jouées. La tortue avance donc toujours d’une tuile même si aucune carte Tortue n’est jouée. Seul le loup et son hurlement peuvent l’empêcher d’avancer. Tranquillement mais sûrement…
Le loup avance d’une tuile si 1 ou 2 cartes loup ont été jouées, et de deux ou trois tuiles si 3 ou 4 cartes ont été jouées. Le loup possède cependant un pouvoir, représenté par une icône sur certaines cartes : lorsque qu’une de celles-ci est jouée, le loup sera le seul à avancer au prochain tour.
Le renard avance d’autant de tuiles que de cartes jouées.
L’agneau avance d’autant de tuiles que de cartes jouées plus une, mais s’il tombe sur une tuile avec un ruisseau il s’arrête dessus sans terminer son déplacement.

Le premier arrivé gagne 5 points, le second 3et le troisième 2. Une fois les trois premiers participants arrivés le jeu s’arrête, on révèle ses cartes pari et on additionne ses points. Celui qui en a le plus remporte la partie. En cas d’égalité c’est l’animal le plus haut sur le podium qui départage.

Vous pouvez également jouer en mode championnaten cumulant les scores sur trois manches. Une variante est également proposée : on y joue avec des turbos que l’on place sur les tuiles pairs et les 13 cartes course de chaque animal (en retirant les cartes du loup qui hurle). 5 cartes sont ensuite distribuées à chaque joueur en plus du pari (2 cartes pari à 2 joueurs + 1 carte de sa main, ce qui porte le tout à 3 cartes paris). Tous les animaux se déplacent de la même façon, d’autant de cases que de cartes jouées, et dès qu’un animal termine son tour sur un turbo il avance de 2 tuiles. Une variante idéale pour jouer avec les plus jeunes.

Le matériel :

Comment ne pas être charmé par la boite en forme de livre, avant même d’ouvrir le jeu vous êtes dedans. Au-delà de l’aspect physique, ce format impose également des contraintes techniques à l’auteur, je salue donc le talent de ces derniers de proposer des jeux qui tiennent dans cette fameuse boite. Accompagnant le livret de règles, on retrouve un second livret dans lequel figure la fable d’Esope, celle de Jean de la Fontaine et celle de Benoit de La Flaque, écrite pour l’occasion et qui permet d’expliquer pourquoi de deux concurrents nous sommes passés à cinq. Les tuiles sont de très bonne facture et le petit podium est un plus bien sympathique, tout comme la ligne d’arrivée à monter. Loin d’être de simples bouts de carton, les personnages sont des pions en bois sur lesquels viennent se coller des autocollants à l’effigie des animaux. Les nombreuses cartes sont visuellement fort sympathiques, tout comme le reste du jeu où les illustrations oscillent entre conte pour enfant et dessins aux atours comiques. Le mélange assumé donne ici un très bon résultat. Tout tient dans la boite qui, une fois debout, ne se renverse pas grâce aux aimants. Je n’ai vraiment rien à redire sur la qualité du matériel, c’est joli, plaisant à prendre en main, encore une très bonne édition pour le nouveau jeu de cette gamme.

Le ressenti durant les parties :

Ma première partie, à deux joueurs (pas la meilleure configuration), m’avait laissé un petit goût amer, une sorte de course mal équilibrée où le loup et la tortue semblait peu aidé par rapport au renard et à l’agneau. Ce ressenti s’est totalement transformé lors des parties suivantes avec mes enfants. Le jeu prend tout son sens et son intérêt dès que vous jouez à plusieurs en cherchant à deviner le pari des autres et à les empêcher d’avancer trop vite. Les mécanismes d’activation de la course sont également très bien pensés, laissant aux joueurs la possibilité de perturber le jeu des autres et de planifier les prochains tours. Bien entendu les plus jeunes auront plus de mal avec le calcul à l’avance des tours de jeu, mais cela ne les empêchera pas de prendre du plaisir en jouant. Il faut juste qu’un adulte chapeaute un peu le tout car les systèmes de déplacement peuvent être complexes pour les plus jeunes. J’ai joué avec mon fils de 7 ans qui a parfaitement compris le principe et même gagné la partie, et ma plus petite de 4 ans qui, sans tout comprendre des déplacements, a pris beaucoup de plaisir à jouer et n’a pas hésité à redemander une partie le lendemain.

Je vous conseille donc vivement de jouer vos premières parties à trois minimum afin de bien vous rendre compte du côté compétitif du jeu, qui fait en grande partie sa saveur. Le matériel est très immersif ce qui renforce aussi le plaisir de jeu.

La durée de vie :

Le lièvre et la tortue est un jeu rapide qui plait aux enfants sans pour autant faire souffrir les parents, il a donc de très bonnes chances de ressortir régulièrement. Un jeu familial qui aura autant sa place dans une famille que dans une ludothèque, il faudra juste faire attention aux petites pièces qui peuvent être ingurgitées. Je le verrais bien aussi dans les écoles, où il peut être un moyen d’apprentissage intéressant aussi bien pour la mise en avant de la fable, et de sa transformation au fil des siècles, que pour sa morale. Bref n’ayez pas peur de vous en lasser, le jeu se renouvelle assez grâce au parcours modifiable et propose un jeu assez amusant pour être ressorti régulièrement, de plus la variante permet de jouer avec des enfants plus jeunes, et donc de les initier doucement, ce qui garantit encore une meilleure durée de vie.


Jeu approuvé par Raphaëlle, grande gagnante face au lièvre.

Mon avis :

Loin de n’être qu’un simple jeu de course, Le lièvre et la tortue propose un challenge intéressant, non dénué de réflexion et de ruse. La mise en place rapide fait écho aux parties tout aussi rapides, bien qu’étant tout de même remplies de suspens. Le thème colle parfaitement au jeu et le matériel amplifie l’immersion par sa qualité. Encore un très bon cru, qui trouvera sa place parmi ses deux prédécesseurs sans avoir à rougir. Vivement le prochain conte !

Merci à Chips pour sa correction.

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Merci pour cette belle review !

Une petite correction à l'article cependant:

"La tortue avance d’une tuile si 0 à 3 cartes ont été jouées, "

La tortue avance donc toujours d'une tuile même si aucune carte Tortue n'est jouée. Seul le loup et son hurlement peuvent l'empêcher d'avancer. Tranquillement mais sûrement...

Concernant la version 2 joueurs, chaque joueur possède 2 cartes Pari de départ (et non 1 seule comme dans les autres configurations) + 1 carte choisie dans sa main. Ce qui fait donc 3 paris pour chaque joueur.

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