test de boom bokken

[Boom Bokken]

Lorsque les jeunes ninjas ne sont pas en train de suivre les précieux cours de leur senseï, ils se détendent en se jetant à la figure des bombes. Il faut dire que c’est plus fun que la balle au prisonnier, sauf pour celui qui reçoit la bombe. Jouer avec les explosifs risque bien de se retourner contre vous !

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Boom Bokken
Un jeu de Henri Kermarrec
Illustré par Gorobeï
Publié par Playad Games
4 à 9 joueurs
8 à 99 ans
Langue des règles: Française, Allemande, Anglaise
Durée: 20 minutes
Prix: Non renseigné


Préambule :

Henri Kermarrec est l’auteur de Wiraqocha et de Sushi Dice, sorti quasiment en même temps que Boom Bokken. Des jeux très différents pour un auteur aux talents multiples.

Playad Games, c’est New York Kings, Agents Secrets et maintenant Boom Boken. Un jeu moins sérieux que les deux précédents, mais pas moins intéressant pour autant.

Règles :

Boom Bokken se joue à partir de 4 joueurs et uniquement en équipe. Chaque joueur reçoit en début de partie 7 cartes. On y trouve :

Des cartes oranges, chiffrées de 1 à 8.

Des cartes bleues, ce sont les “cartes flash” allant elles aussi de 1 à 8. La différence se situe dans le fait qu’elles peuvent être jouées à n’importe quel moment, pour stopper le jeu et le relancer à sa faveur. Ce sont les fameuses bombes.

Des cartes noires, ce sont les cartes “temps mort”. Elles permettent de stopper le jeu instantanément et peuvent être jouées à n’importe quel moment. Le joueur qui a joué cette carte en pioche une nouvelle, puis rejoue immédiatement pour relancer la manche.

Le jeu se joue en 3 manches. Le premier joueur joue une carte sur la table en désignant un autre joueur, tout en lui indiquant si la carte qu’il doit poser sera plus haute ou non. Le joueur désigné s’exécute (oui c’est comme ça !) s’il le peut, sinon il prie pour que son compagnon vienne le sauver. Dans le cas où il ne peut pas jouer : la bombe explose ! Il est alors éliminé de cette manche. Le lanceur de cette fourberie reçoit quant à lui un pion bokken qui lui rapporte 2 points en fin de partie.

Si un joueur parvient à se défaire de sa main (c’est alors un ninja chanceux ou particulièrement vil), il pose à côté de la pioche sa carte personnage. En fin de manche des points allant croissant sont attribués au(x) joueur(s) rescapé(s). Une fois les 3 manches terminées (et les ninjas dépités), le joueur ayant le plus de points remporte la partie.

Il existe une variante expert qui utilise les pouvoirs des cartes personnages : gardien, cogneur et coureur, ce qui ajoute du piment au jeu (et aussi un peu de bazar).

Matériel :

J’ai été très agréablement surpris par le travail d’édition de Boom Bokken. Le graphisme est frais et en parfait accord avec le thème, maîtrisé, coloré et joli. La boite d’une taille idéale est de très bonne facture, tout comme les cartes qui, malgré leur qualité, auront tout de même tendance à s’user assez vite, point faible récurrent pour ce genre de jeu. Les pions sont petits mais nombreux et ne servent qu’à marquer les scores, pas de souci à ce niveau. La règle est facile à lire, bien mise en page avec des exemples concrets. Il y a l’essentiel : c’est bien fait et c’est beau. Que pourrait demander de plus votre coeur de joueur ?

Ressenti durant la partie :

ça va bastonner sévère ! Les cartes flash vont pleuvoir sur une grande majorité des tables de joueurs, en cette jolie journée d’automne.

Les cartes fermement tenues en main, un œil vif et complice est adressé à votre coéquipier qui joue sa première carte, désignant d’un plus assassin votre adversaire. Un sourire se dessine, il possède la bonne carte et la partie se poursuit, vous jouez une carte de moindre valeur lorsque votre second adversaire abat dans un geste rapide et précis une carte en criant flash, il reprend la main et met au défi votre compagnon de fortune de jouer une carte plus forte que celle-ci. La sueur perle sur son front, vous sentez son désarroi, et pour le sortir de l’embarras vous décidez de vous débarrasser d’une carte temps mort bien salutaire.

Après plusieurs tours enflammés, un de vos vils opposants joue sa dernière carte, s’offrant une jolie place sur le podium. Et là c’est le drame, une bombe vous explose au nez : vous êtes éliminé, et votre adversaire ricane, récoltant au passage un joli jeton qui lui rapportera 2 points. Fort heureusement, votre partenaire, qui avait une dette envers vous, sauve votre honneur en faisant exploser une bombe à son tour, tout ceci grâce à une carte flash qui a déstabilisé votre adversaire. Ouf ! Il est temps de compter ses points et de débuter une nouvelle manche.

Vous trouvez que j’en ai trop fait ? Eh bien pas tant que cela, figurez-vous. Boom Bokken c’est tout ça : une ambiance survoltée, emplie de fous rires et de retournements de situations, qui font de lui un excellent jeu.

Durée de vie :

Peut-on vraiment résister à un jeu de cartes, parfait symbole d’un jeu rapide et amusant qui ressortira souvent ? Comme les très bons jeux, fédérateurs de bonne ambiance, Boom Bokken et sa bonne humeur arrive sans mal à se faire une place au soleil auprès de cette grande famille que sont les jeux de cartes en proposant une durée de vie importante pour peu que vous appréciiez ce genre de jeu. Si ce n’est pas le cas, sachez que les enfants adorent et que si vous en avez, vous aurez du mal à leur dire non. C’est du vécu, je peux vous l’assurer, avant de dormir ça fait des ravages sur les horaires stricts du coucher.

La variante expert permet également de bien renouveler le jeu, mais aussi de l’adapter à l’âge des joueurs ou à votre cercle de joueurs, et de rallonger sa durée de vie.

Avis :

Avec Boom Bokken je suis passé du « Tiens ça a l’air rigolo ce jeu, c’est quoi ? », lorsque je l’avais aperçu sur internet à « C’est vachement drôle ce jeu, il est bien sympa. Une très bonne surprise. ». Car Boom Bokken est simple, drôle, et drôlement fun. On ne s’ennuie jamais et le fait de jouer en équipe est un plus indéniable qui participe activement à l’ambiance survoltée du jeu. La preuve qu’il est encore possible d’inventer des jeux amusants et bien pensés, et ça je dois dire que ça me fait toujours plaisir.

C’est pas tout ça, mais moi je retourne m’entrainer à jeter des tomates, en attendant d’être plus courageux et de m’attaquer au lancé de bombes.

Merci à Chips pour sa correction.

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