[Die Tore der Welt][Prosperity][Tigre & Euphrate]
C’est les vacances, on est tranquille et il fait beau, insouciant au bord de la mer. Le petit dernier veut une glace, alors on lui fait plaisir, on va claquer la « 3 boules » à 12,5€. Ce n’est rien pour le sourire d’un enfant. Sauf que dans l’ombre se préparer le drame. Oui. Ces 12,5€ ne vont-ils pas vous manquer à la rentrée quand vont déferler toutes ces nouveautés. Tentatrices. Les auteurs, les illustrateurs, leurs éditeurs, tous plus fourbes les uns que les autres, préparant leurs plus beaux atours pour vous séduite… Vous aurez l’air malin quand vous aurez tout consommé votre budget loisir au bord de l’eau et que l’automne arrivant vous n’aurez plus rien de quand la bise fût venue. Hein. Tenez, comment allez-vous faire pour vous procurer le prochain Ystari qui sortira pour Essen ? Parce que quand vous allez lire les paragraphes qui suivent, vous allez dire « rholalala, il me fait envie celui là ! ». Encore une fois…
Le Lead, ça se mérite.
Qui n’a pas rêvé d’être le Leader d’une grande nation ? Vous, moi, tous les matins quand on se lève, on juge, on peste, on pense à la planète, on calcule son bilan carbone, on critique les gouvernements, quel qu’ils soient… Mais heureusement que le jeu est là pour nous mettre en situation et faire de vrais bons choix, pour nous permettre de prendre des décisions qui sont forcément optimisées en conséquence de cause. Oui. Enfin, disons que parmi les 4 joueurs à la table il en est un qui, lui, aura optimisé puisqu’il n’y aura qu’un seul vainqueur. Les autres pourront toujours juger, pester, critiquer… Mais le vainqueur sait, lui, qu’il a bien géré. Parce que le prochain Ystari est un jeu de gestion. Oui. Un vrai. Qui va nous proposer de gérer au mieux le développement de sa nation en trouvant le juste équilibre entre construction d’infrastructures et d’industries tout en faisant en sorte que la pollution ne vienne pas tout pourrir. Parce qu’un monde industriel où les gens meurent à cause de la pollution, c’est un peu couillon parce que ça fait des consommateurs, des ouvriers en moins.
Prosperity.
C’est Reiner Knizia qui signe ce nouvel Ystari. Mais le maître n’a pas travaillé seul, il a signé le jeu avec Sebastien Bleasdale. À la lecture de la règle, qui fait -si on retire la page de garde et la liste des tuiles- 5 pages, on se dit qu’on revient aux fondamentaux. Au jeu à l’allemande classique de la fin XX et début XXIe. Ces jeux où à votre tour vous avez le choix entre 4 actions et rien de plus. Pas la peine de vous pourrir l’esprit avec des dizaines d’actions et de sous-actions. Du simple, de l’évident… mais pas tant que ça. Parce que, toujours à la lecture, si la chose a l’air limpide, fluide, on ne peut se rendre compte de ce que vont donner les parties. La mécanique intellectuelle d’optimisation ne viendra qu’en jouant. Juste, toujours à la lecture des règles, on a, si comme moi vous êtes un amateur de jeu de gestion pour comptable ayant raté sa vocation parce que le costume n’était pas saillant, envie de jouer. Immédiatement. Surtout quand on connaît le CV des deux auteurs. Je ne vous cache pas que pour moi, l’un des meilleurs jeux du monde est « Euphrat & Tigris » et que l’idée d’avoir un Knizia dans la même vaine ludique (pas mécanique, juste la fluidité et la simplicité au service du pétage de neurones) que son chef d’œuvre me plait forcément.
Magne toi, on n’a pas 36 tours…
Et bien si. Le jeu va se dérouler en durée définie, établie. On va jouer 36 tours de jeu. Pas un de plus et pas un de moins. Il y a 7 périodes, chacune d’elle représente « 10 ans ». On commence en 1970 et on termine en 2030. Les technologies vont donc évoluer. Et pour gérer votre monde, vos technos durant ces 36 tours, vous avez un petit plateau personnel qui vous sert à contrôler votre « pays ». Un petit plateau sur lequel vous allez essayer de trouver l’équilibre entre la production d’énergie et la pollution, votre capital, vos recherches, vos investissements… et poser des tuiles !
C’est à qui ?Un tour de jeu est simple. On commence par piocher une Tuile Technologie, cette tuile affiche plusieurs informations, dont un symbole de décompte. On impose donc à tous les joueurs l’effet de décompte. Il peut être d’énergie, d’écologie, de capital, de recherche ou de Prospérité. Par exemple, si le symbole est « Énergie » et que votre bilan est positif, c’est-à-dire que votre petit cube est au-dessus de 0, vous allez toucher 50€ pour chaque niveau positif. Par contre, si vous êtes en dessous de 0, vous payez 100€ pour chaque niveau négatif. Mais vous pouvez, à la place de payer, choisir d’ajouter des marqueurs de pollution à votre pays. Mais attention, comme disait Zao, « Ce n’est pas bon, ce n’est pas bon ». Il faudra rééquilibrer tout cela grâce au décompte d’Écologie, et si vous êtes un pays propre, vous gagnerez des sous. Oui. Cette tuile est ensuite placée près du plateau de Recherche, en fonction de son type et de son niveau. Vous allez pouvoir l’acheter. C’est à moi !Une fois cette phase, qui revient donc 36 fois, on va passer à la phase action du joueur dont c’est le tour. Vous aurez compris que tout ce que vous allez faire là va consister à préparer au mieux les 36 décomptes qui auront lieu tout au long de la partie. Toute la finesse du jeu est là. Vous allez pouvoir effectuer 2 actions parmi 4 possibles. | 1 / Revenus : vous prenez 100€ à la banque. 2/ Dépollution : vous retirez un marqueur de votre piste pollution. 3/ Recherche : vous avancez d’une case votre marqueur recherche.
Une fois les deux actions faites, c’est au joueur suivant… Et hop ! Rien de plus et rien de moins. |
Oui, mais comment je gagne ?
On joue ainsi jusqu’à ce qu’un joueur pioche la dernière tuile technologie, on procède alors à un « grand décompte final ». On fait 2 fois le bilan Energétique, 2 fois le bilan Ecologique, 1 fois le Capital, 1 fois la Recherche et 1 fois la Prospérité. Le joueur avec le plus de points est déclaré « Grand Vainqueur ».
Alors ?
Alors, alors… on n’en sait rien pour le moment. Nous n’y avons pas encore joué, mais nous avons un tournage de prévu très prochainement. Vu de loin, on est dans du format qui a le vent en poupe. Un jeu de la gestion, de la combo et une toute petite dose de hasard qu’il faut gérer, le tout en moins de 90 minutes. Cela, toujours à la lecture des règles, a un petit goût que les opportunistes dans mon genre aiment. Vous savez ces « Un Monde sans fin » et autres « Goa »… Ces jeux où l’on doit calculer ce que l’on ne peut laisser aux autres parce que ça va les arranger alors il faut leur prendre même si ça nous coûte un peu parce que le différentiel est en notre faveur t’as trop d’la moule de piocher ce bâtiment à ton tour il me manque 50€ t’avais qu’à mieux gérer ! Opportuniste ! On en fait une autre…
Mais je peux me tromper.
Une Tric Trac Tv est prévue pour bientôt !
Essen.
« Prosperity » est prévu pour Essen 2013, en octobre donc. La couverture est signée Arnaud Demaegd et les tuiles Neriac et Arnaud Demaegd. Un jeu qui devrait attirer les foules lors de sa sortie, c’est sur. Parce qu’en plus, les plateaux des joueurs sont prévus pour avoir une face facile et une face difficile. Ts ts ts… Knizia on ne le présente plus (bien qu’il ait tapé dans tous les genres, il reste l’auteur d’un paquet d’incontournables), et Sébastien Bleasdale est l’auteur du récent « KeyFlower » qui a su trouver son public. Assurément.
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« Prosperity »
Un jeu de Reiner Knizia et Sebastien Bleasdale
Illustré par Arnaud Demaegd et Neriac
pour 2 à 4 joueurs
à partir de 13 ans
Pour des parties de 60 minutes environ
Edité par Ystari
Distribué en France par Millennium et à l’étranger par Asmodee
Sortie Prévie : Essen 2013, donc en octobre
Prix : aucune idée, mais dans la norme des prix actuels pour le genre