Medieval academy dans le coucouche du cocker bleu

[Agricola - Edition révisée][Medieval Academy]

Nous vous avions présenté, il y a quelques temps (voir lien ci-dessous) la création d’un nouvel éditeur français au doux nom stupide de Blue Cocker, présidé par un grand monsieur connu de beaucoup d’amateurs de jeux de société : monsieur Alain Balay qui est aussi doux qu’une liqueur de whisky un soir d’automne devant la cheminée (s’il n’achète pas des pouicos après ça ce ne sera vraiment qu’une vilaine raclure de bidet).

Nonobstant donc les physiques avantageux qui nous relègueraient si nous en tenions compte au rang de site pipaules nous avons donc décidé de nous intéresser au premier jeu à venir car souvent un nouvel éditeur commence par éditer son premier jeu et là encore cette hypothèse se confirme.

Après avoir longuement enquêté sur le premier auteur de ce premier jeu, il se trouve que c’est monsieur Nicolas Poncin qui signe là également sa première création. Le garçon dont nous ne dirons donc rien de son physique semble souffrir d’une timidité marquée ou d’une allergie aux poils, nous a indiqué qu’il ne se sentait pas de venir lui-même s’exposer sur les sunlights de la Tric Trac TV. Ce qui est bien dommage car nous aimons tellement les jeunes auteurs inexpérimentés…

Afin de préserver son intégrité égotique, mais néanmoins désireux de vous apprendre un peu plus sur le jeu avant sa parution, nous avons décidé… enfin nous avons reçu un mail de l’éditeur et après beaucoup de travail nous avons réalisé un copié-collé d’une interview de ce créateur farouche.

Le jeu qui devait se nommer “Epic” se nommera finalement “Medieval Academy” car le titre a été piqué par Chris Wedge pour son film d’animation qui devait s’appeler “LeafMen” mais c’était déjà pris par… On s’en moque.

  • Bonjour, qui es tu ?

Salut, je suis Nicolas, 31 ans, auteur du jeu “Medieval Academy”.

  • Qu’est ce qui t’a amené dans le monde du jeu de société?

J’ai toujours été très joueur. Au lycée j’étais fan de coinche et de baby foot, j’étais aussi à fond dans les jeux vidéos : Warcraft II, Duke Nukem, Heroes of Might and Magic, les débuts du jeu vidéo multijoueur, que des très bons souvenirs.
Plus tard j’ai découvert le jeu de société lors de mes études à paris, en revenant à Grenoble j’ai commencé à squatter à la maison des jeux le vendredi soir, et j’ai jamais réussi à décrocher.
Je suis accro, et dans le jeu, j’ai pas d’amis, que des concurrents.
Mais heureusement dans la vie…ah ben non en fait j’ai pas d’amis non plus. Dis, tu veux être mon ami?

  • Non. Et c’est moi qui pose les questions ici. Quelles sont tes références ludiques? Y’a t’il des jeux ou des auteurs que tu apprécies tout particulièrement?

Si on parle uniquement de jeu de société, le jeu auquel je joue le plus, c’est sans doute “Agricola”, que je trouve remarquable.
Comme auteur préféré, je choisirais sans doute Vlaada Chvatil, je trouve qu’il a une touche unique pour créer des jeux originaux, qui tournent bien, avec un thème rigolo. Que demander de plus?
Dans ses jeux, on s’amuse même en lisant la règle.
Si on parle de jeu de manière plus générale, je joue beaucoup à Starcraft 2, que j’apprécie pour sa difficulté et son coté compétitif.
Je m’améliore aussi pas mal à Phase Shift, un excellent clone de Guitar Hero.

Default

Oui, je peux.

  • C’est bien… Ben on t’écoute…

C’est un jeu que j’avais fait 6 ou 7 ans en arrière, quand j’étais encore à Grenoble.
J’avais cette idée de faire un jeu de draft, je connaissais ce système parce que j’avais joué à Magic, et je pensais que pour du jeu de société ce serait parfait.
Je trouve que c’est très intéressant à jouer, il y a sans cesse des choix à faire, de l’estimation, mais ce n’est jamais calculatoire. Je voulais vraiment faire un jeu qui me plaise, fluide, avec de la stratégie intuitive.
Et puis il y a eu de gros changements dans ma vie, je suis parti à Toulouse et je n’avais ni le temps ni la motivation de continuer la création de jeux.
L’année dernière, j’ai fait un grand ménage chez moi, et je suis retombé sur tout le matériel que j’avais pour faire les protos, ainsi que le jeu lui même.
Je voulais faire de la place et me débarrasser de tout ça. Or je connais Jacques Gardeil (je l’écrase régulièrement à “Fauna”), qui est auteur de jeux, et du coup je me suis dit ça pourra peut être lui servir, alors je lui ai tout filé. J’en ai profité pour lui montrer le proto, qui était moche et très mal fait, mais le jeu lui a plu et il m’a refait un proto qui avait de la gueule.
C’est aussi lui qui m’a mis en relation avec des éditeurs. Quelques péripéties et changements de thème plus tard, le voilà édité, c’était assez inespéré.

  • Pourrais tu parler plus spécifiquement du jeu en lui même?

Hmmmm… oui, une petite minute. “Medieval Academy” est un jeu de Nicolas Poncin, illustré par Pierô, édité par Blue Cocker, pour 2 à 5 écuyers, d’une durée d’environ 30 mn. En tout cas, c’est ce qui est marqué sur la règle.

  • Et comment ça se joue ? qu’est ce qu’on y fait ? à quel publique cela s’adresse t’il ?

Le joueur incarne un écuyer qui voudrait bien devenir chevalier. Pour ça il va devoir montrer sa valeur au combat, accomplir des quêtes, servir son roi. Éventuellement essayer de tricher un peu en s’attirant les faveurs de la princesse. Et surtout, éviter de passer pour un idiot ou un radin.

C’est un jeu de cartes assez simple, avec des règles intuitives : quand on joue une carte rouge de valeur 3…on avance de trois cases sur le plateau rouge. Héééé oui, des années de recherche et développement pour en arriver là!

Donc ça marche très bien avec les enfants parce que c’est facile à comprendre, mais aussi avec les gros joueurs (Il n’y a qu’a voir Alain, mon éditeur, pour en être persuadé) parce qu’il y a tout de même une certaine profondeur. Il y a sans cesse des choix à faire, et choisir c’est facile, mais bien choisir c’est rarement évident. Le cœur du jeu, c’est le draft des cartes, et c’est plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord.

Et comme les jeux de draft en général, c’est fluide, parce que tout le monde joue en même, et c’est très interactif. Mais au final, on pourra en dire ce qu’on veut, ce qui compte vraiment c’est si on prend du plaisir à y jouer, et j’ai eu des retours très positifs de ce point de vue là, donc je pense que c’est plutôt un bon jeu.

  • Très bien. Et pour la suite, des projets ?

Gagner beaucoup d’argent dans le jeu de société, et partir vivre sur une ile paradisiaque.

  • Ca a l’air d’être un bon plan. Le mot de la fin?

Cucurbitacée.

Bien parfait encore un hurluberlu de plus ! Comptez donc sur nous pour mettre le nez là-dedans plus précisément dès que nous aurons plus d’éléments. En attendant nous souhaitons plein de bonnes et belles choses à cette nouvelle expérience ludique.

► Notre article sur la création de Blue Cocker : clic !


Medieval Academy
Un jeu de Nicolas Poncin
Illustré par l’abominable Pierô
Publié chez Blue Cocker
Pour 2 à 5 écuyers dès 8 ans
Public : Familial
Durée : environ 30 min
Prix : environ 30€
Disponible : fin d’année 2013 mais genre début 2014 en fait…


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Monsieur Poncin, vous me semblez bien urbain, quel dommage de ne pas venir à la TTTV !

J'espère que messieurs Phal et Mops sauront vous convaincre finalement...

De l'avis général des gens que je connais qui y ont joué, très bon jeu !

Du jeu familial auquel jouera avec plaisir votre ami gros joueur, je confirme.

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