La Bataille des cinq Armées, Tolkien sur un plateau

[La Bataille des cinq armées][La Guerre de l’Anneau]

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En 2004 était publié La Guerre de l’Anneau, un gigantesque jeu retraçant l’histoire de la célèbre trilogie de Tolkien. Derrière ce projet pharaonique, non pas une équipe américaine mais italienne. Le jeu a su s’imposer comme une référence du genre. Entre temps, l’aventure cinématographique de l’univers de Tolkien a perduré quand une nouvelle trilogie a vu le jour : celle des aventures de Bilbo, le célèbre Hobbit. Même si initialement le récit du Hobbit est antérieur (tant narrativement que pour l’édition) et que celui-ci est un récit prévu pour la jeunesse, il n’en reste pas moins ponctué de gigantesques batailles.

Et la grande bataille du Hobbit est celle dite des Cinq Armées. Alors il est tout naturel de retrouver notre équipe d’italiens amateur de jeux aux commandes de cette nouvelle boîte : La Bataille des Cinq Armées.

Cette nouveauté, bien que de moins grande envergure que son prédécesseur reste d’une bonne taille surtout pour des Hobbits.

Le jeu propose donc de revivre cette fameuse bataille avec tous ces héros et ces événements mais… tout ne se passera pas forcément comme dans le récit de Tolkien vu que cette fois c’est nous qui serons aux commandes.

On retrouve ici ce qui a fait le succès de La Guerre de l’Anneau ; à savoir le système d’activation par dés spéciaux associé à l’usage de cartes qui permettent d’intégrer personnages et événements particuliers.

Le plateau de jeu représente un pan de la Montagne Solitaire et la vallée de Dale. Au début de la partie, nous installerons en fonction des instructions données dans la règle les forces en présence. L’un des joueurs sera en charge du destin des Peuples Libres et l’autre se chargera bien entendu de lui barrer la route avec les méchantes forces des Ténèbres.

C’est d’ailleurs une des caractéristiques du jeu que de proposer des forces asymétriques. Jouer l’un ou l’autre camp sera donc très différents sur les tactiques et les stratégies.

Si nous sommes bien ici dans un jeu de guerre, l’histoire est également très présente. Les joueurs attendent forcément de retrouver certains personnages et certains éléments emblématiques d’un récit qu’ils ont apprécié. Nous retrouverons ces éléments via des cartes. Nous découvrirons ici des cartes Légende et Événement que chaque joueur piochera et qu’il choisira de jouer au moment opportun. Nous retrouverons donc tous les éléments essentiels mais pas forcément au même moment que dans le récit initial car ici nous ne connaissons pas la fin.

Chaque joueur possède des forces armées mais tout comme un général de bataille, toutes ne réagiront pas au doigt et à l’œil (de Sauron). Il va falloir s’adapter. Pour figurer ceci les unités (figurines) seront activées par les dés d’action. Suivant les faces tirées, nous pourrons bouger, attaquer, recruter de nouvelles troupes, gérer nos commandants, piocher ou jouer des cartes. Autant nous serons limité par les actions autorisées par les dés, autant nous serons complètement libre de faire nos actions dans l’ordre que nous le souhaitons.

On remarquera néanmoins que dans le récit de cette bataille certains éléments sont dû à la durée. On ne va pas faire entrer tout de suite Beorn dans la bataille car les méchants n’auraient alors aucune chance. De même les Aigles n’arriveront pas de suite.

Pour garder cet élément de suspens, les auteurs ont créé une gestion du destin avec une piste de chronologie. C’est l’avancée d’un pion sur cette piste qui débloquera l’arrivée de tel ou tel héros ou force vive. Ce qui est amusant c’est que le curseur de cette piste n’avancera pas mécaniquement. Ce sont les actions des joueurs qui vont aussi l’influer.

Concrètement, le joueur du côté Peuples Libres doit aller au combat pour reprendre des positions et faire reculer les Forces des Ténèbres. À l’inverse, le camp des méchants va s’efforcer de tenir le plus longtemps car il va lui aussi recevoir des renforts quasi infinis. Il doit donc tenir et attendre. Évidemment si une occasion d’enfoncer un peu les lignes ennemies se fait voir… On peut bien taper là où ça fait mal !

Un des choix important du joueur des Peuples Libres est de savoir s’il tente de recruter au plus vite ses forces et personnages spéciaux où s’il avance à son rythme. D’un côté plus de puissance plus rapidement mais une fin qui va survenir très vite, de l’autre une progression plus sûre mais trop de lenteur sera aussi fatale s’il ne tient pas ses positions.

La Bataille des Cinq Armées est un jeu pour deux joueurs inspiré du roman Le Hobbit de J.R.R Tolkien. Les joueurs vont y reconstituer la conclusion épique du livre – la lutte sans-merci dont Bilbo Sacquet est le témoin, qui symbolise à la fois la fin de la quête vers la Montagne Solitaire et le prélude aux événements de la Guerre de l’Anneau.

L’Armée des Peuples Libres campe sur les contreforts de la Montagne Solitaire, tandis que la horde des Ténèbres s’avance dans la vallée et que les Gobelins se précipitent pour tendre des embuscades à leurs ennemis. Une aide inattendue viendra au secours des Peuples Libres – les Aigles des Monts Brumeux et Béorn le Métamorphe sont attendus sur le champ de bataille – mais arriveront-ils à temps, avant que les hordes de Ouarges et d’Orques n’écrasent les défenseurs ?

Un joueur – le joueur des Ténèbres – est à la tête des Armées des Ténèbres, commandées par Bolg, fils d’Azog, Roi des Gobelins du Mont Gundabad. Il conduira une armée d’Orques, d’Orques Géants, de Gobelins et de Ouargues et aura l’appui des Chauves-Souris Géantes de la Forêt Noire pour tenter de vaincre les forces unies des Peuples Libres et dominer le Nord.

Le deuxième joueur – le joueur des Peuples Libres – contrôle une armée d’Elfes, de Nains et d’Hommes qui défendent la vallée située entre les contreforts de la Montagne Solitaire. Il commande les Archers et les Lanciers des Elfes des Bois de Thranduil, Roi des Elfes, les robustes Nains de Dáin Pied- d’Acier et les courageux Hommes du Lac menés par Barde l’Archer, tous unis par Gandalf le Magicien face à la menace de cet ennemi commun.

De multiples éléments affecteront l’issue de cette bataille. La magie de Gandalf pourra-t-elle inverser le cours des événements et sauver les Peuples Libres ? Les Aigles arriveront-ils à temps, Béorn viendra-t-il à leur secours ? Le Hobbit Bilbo périra-t-il en livrant son dernier combat à Montcorbeau ?

Qui remporte la victoire ?

Le jeu étant asymétrique, les deux camps n’ont pas les mêmes conditions de victoire.

Le joueur des Peuples Libres remportera la partie si :

  • Le gros Bolg est tué. Bien que vraiment très costaud, le joueur des Ténèbres devra avoir l’œil sur le bestiau.
  • Béorn arrive en jeu et le joueur des Ténèbres ne dispose que de 6 points de victoire. C’est une victoire blitz, il faut foncer et tenir ses positions.
  • Le marqueur du Destin atteint la case 15. Là au contraire, c’est la victoire par KO.

De son côté, le joueur des Ténèbres gagne si :

  • Il réussit à cumuler 10 points de victoire. Soit en fin de son tour, soit immédiatement s’il occupe la Grande Porte.

Les points de victoire sont accordés en fonction du contrôle de zones clefs. Les Fortifications comme Montcorbeau, Grande Porte ou les Contreforts Orientaux rapportent 4 points chacun.

Les Colonies comme Dale, le Camp, la Pente Inférieure et le Pont Écroulé en rapportent 2.

Les méchants peuvent donc remporter la partie avec deux fortifications et un seul camp.

Et les choix de tout ceci se feront en fonction du résultat des combats, des dés qui nous seront accordés et du choix initial du joueur des Peuples Libres qui va rusher ou s’installer plus surement. Tout ceci se déroulera dans un joyeux mélange de stratégie et de tactiques plus opportunistes. Un peu de chance sera toujours utile mais les choix fait par les joueurs resteront toujours primordiaux.

Au registre des petits regrets, on pourra regarder les pions en cartons des commandants un peu dubitatif mais au moins ils sont bien lisibles.

Les amateurs de La Guerre de l’Anneau retrouveront des figurines connues et auraient surement préféré de nouvelles sculptures. Ce qui ne gênera en rien les nouveaux joueurs donc.

Voilà en tout cas de quoi s’immerger un bon moment dans l’univers apprécié et appréciable de ce bon vieux Tolkien et pourquoi pas, changer l’histoire ?

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La Bataille des cinq armées
Un jeu de Francesco Nepitello, Marco Maggi, Roberto Di Meglio
Illustré par Fabio Maiorana, Francesco Mattioli, Jon Hodgson
Publié par Iello, Ares
2 joueurs, A partir de 13 ans
Langue de la règle: Française
Durée: 90 minutes
Prix: 69,90 €
Disponible



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