Il y a 10 ans, Hans im Gluck, l’un des éditeurs de référence des amateurs de jeux à l’Allemande, nous proposait « Sankt Petersburg », un jeu de cartes sur plateau. La chose était signée Michael Tummelhofer, un auteur que personne ne connaissait. Forcément, il n’existait pas…
Du mystère
À sa sortie, « Sankt Petersburg » a tout de suite touché les amateurs de la chose ludique. Michael Tummelhofer proposait un jeu en avance sur son temps. Rapide, efficace, addictif, le tout avec quelques cartes posées sur un plateau. Nous sommes en 2004, l’information ludique a investi le web, mais nous n’en sommes pas encore à des milliers de joueurs courant après la nouveauté. Je vous parle d’une époque où sortaient 250 jeux pas ans, où les auteurs se comptaient sur les doigts de 10 mains… Nous avions le temps de jouer à tout. Et « Sankt Petersburg » a occupé un paquet d’heures.
Du coup, tout le monde se demandait qui était ce Michael Tummelhofer qui, sorti de nulle part nous proposa cette petite chose si… excellente. Tellement qu’il rafla des prix un peu partout comme par exemple le Tric Trac d’Or 2004 ! Rapidement, un nom est tombé. Il s’agissait de Bernd Brunnhofer, l’un des deux patrons d’Hans im Gluck qui n’avait pas osé se mettre en avant parce que c’était facile pour lui de s’éditer, du coup.
Le retour.
Hans im Gluck annonce le retour potentiel de « Sankt Petersburg » sur les étals. Pourquoi potentiel ? Parce que l’éditeur, qui nous semblait gros dans les années 2000, est en fait un petit éditeur, et qu’il n’a pas les moyens de prendre le risque d’une réédition qui ne trouverait pas son public.
« Sankt Petersburg » a été élu Tric Trac d’Or en 2004.
De la demande.
Sur le site officiel, on nous explique qu’ils ont pas mal de demandes pour ressortir cette petite merveille. Mais ils ne savent pas si c’est suffisant pour lancer une production. Du coup, ils vont faire appel à une plateforme de financement participatif. Pas bête. Un excellent moyen de juger la pertinence du propos et, surtout, de ne pas prendre de risque financier.
Une nouvelle version
Quitte à relancer une édition, autant apporter quelques changements. Il y a bien sûr les changements esthétiques sur le matériel, les illustrations et la réécriture des règles. Mais aussi la possibilité de jouer maintenant jusqu’à 5. Le jeu comportait 4 mini paquets de cartes (Ouvriers, Bâtiments, Nobles et améliorations) correspondant à 4 « phases », l’éditeur annonce un cinquième paquet et donc une cinquième phase. Du coup. Quoi ? Mystère pour le moment. Et il y aura des « modules », sans doute veulent-ils parler de petites extensions comme « The Banket ». Il y en aura une exclusive pour ceux qui participeront au financement. Ça, c’est sûr.
Où et quand ?
Le croundfounding, qui sera lancé au mois de mars, se passera sur un site allemand. Et pas sur n’importe que site, sur une boutique en ligne. Pas bête. Spiele Offensive propose de temps en temps ce type de projet. Nous vous informerons le moment venu.
Et le jeu, il est bien ?
Nul doute. Oui. Vous pouvez le croire. Une petite merveille qui ne doit pas avoir pris une ride. D’ailleurs, nous aimions tellement chez Tric Trac, enfin, disons que j’aimais tellement que nous avions inventé un format pour la TT Tv. Le « C’était mieux avant ! ». Du coup vous allez pouvoir regarder la chose et vous faire une idée sur le jeu avant de pledger ou pas.
► L’annonce officielle en allemand, c’est par ici !
► La TiTiTiVi sur « Sankt Petersburg », c’est par là !
« Sankt Petersburg »
Un jeu de Michael Tummelhofer
Illustré par Doris Matthäus
Publié chez Rio Grande Games, Hans im Glück
2 à 4 joueurs
à partir de 10 ans
Langue des règles: Allemagne
Durée: 45 minutes
Prix: 25 €