I Go ! sur les étals; Colovini revient

[Corsari][I go!]

Vous allez en voir de toutes les couleurs

I Go ! sur les étals; Colovini revient

“I Go!” est la nouvelle version d’un jeu de Leo Colovini paru initialement chez Piatnik en 2004 et nommé alors “Cosari”.

Le voici déthématisé chez les canado-Israéliens de FoxMind. Exit les histoires de pirates et de composition d’équipages et bienvenue chez chiffres et couleurs.

Ce n’est d’ailleurs pas une aberration que de voir ce jeu passer du côté de l’abstraction chez cet éditeur spécialisé dans les jeux de l’esprit.

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Ce petit jeu de cartes emprunte d’ailleurs son esprit général à un autre jeu de cartes traditionnel abstrait : le Rami. Il s’agit également ici de ranger ses cartes et de savoir quand “y aller” d’où le titre.

“I Go!” c’est 110 cartes numérotées de 1 à 11 en 10 couleurs différentes. Amis daltoniens, il va falloir s’accrocher. Heureusement, ils ont pensé à vous : des petits symboles sur les cartes…

On commence par une petite mise en place simple.

On bat les cartes puis chacun en reçoit 12, faces cachées, dont on prend connaissance en secret.

On forme une rangée de cartes au milieu de la table (5 + le nombre de joueurs). On place la pioche à côté dont on grille une carte qui deviendra la défausse.
C’est parti.

L’arc en ciel de la gravité

Pour remporter une partie de “I Go!”, il faut marquer 4 points.

Pendant votre tour, vous pouvez soit piocher la première carte de la pioche (cachée) soit la première carte de la défausse (visible) soit la première carte de la rangée spéciale (visible).

Vous devez ensuite vous défausser d’une carte pour en avoir toujours 12 en main.

Should i stay or should i go ?

À la fin de votre tour, si vous le sentez bien vous pouvez annoncer un tonitruant “I Go!”. Ce qui de toute façon mettra fin à la manche.

Si vous y allez, vous posez toute votre main en la classant.

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1- Vous regardez la couleur de la première carte de la rangée spéciale et vous défaussez toutes les cartes de la même couleur que vous possédez.

2- Vous composez une série allant de 1 à 11 avec uniquement deux couleurs possibles. Il peut y avoir des trous.

3- Vous regardez ce qui reste et ça c’est moche ce seront des cartes de pénalités.

Penser/Classer

Votre objectif est donc de vider votre main le plus possible pour marquer le moins de points.
Attention parce que dès qu’un joueur “part”, les autres vont étaler leur jeu aussi.

Si le joueur qui annonce la fin de la manche est celui qui possède le moins de cartes de pénalité, il marque 1 point et les autres rien. Par contre, si un ou plusieurs adversaires ont moins ou autant de cartes-pénalité que l’annonceur, ce sont eux qui marquent 1 point.

Il faut d’autant plus se méfier que les adversaires après avoir dévoiler leur main, peuvent se débarrasser de cartes en complétant la série du premier joueur.
On peut ainsi y insérer une valeur manquante d’une couleur ou de l’autre.

Bon et bien j’y vais

Toute l’astuce du jeu réside dans la décision d’arrêter ou pas la manche. Plus la partie avance plus chacun optimise sa main. Plus vous aurez d’informations sur ce que cherche à faire les autres mais plus vous prendrez le risque de vous faire dépasser.

“I Go!” propose un système malin avec juste ce qu’il faut de tension et un bon équilibre entre chance et tactique. Les amateurs de jeux de plis s’y retrouveront !

“I go!”
Un jeu de Leo Colovini
Illustré par Karl Malépart, Jean Gagnier, Marie-Éve Lupien
Publié chez FoxMind Games
Pour 2 à 4 joueurs dès 8 ans
Tout public
Durée estimée de partie : 30 min
Disponible en boutique dans les 10€

L’arc en ciel de la gravité est un roman extraordinaire de Thomas Pynchon.
Should i stay or should i go est une extraordinaire chanson des Clash.
Penser/Classer est un extraordinaire recueil de pensées de Georges Perec
Bon et bien j’y vais est une extraordinaire expression pour signifier quand et bien on y va…

Quand on voit les photos, on a du mal à imaginer qu'ils s'y soient mis à trois pour faire les illustrations!

:-))

J'aime beaucoup d'ordinaire les jeux de Colivino, aussi ai-je joué plusieurs fois à Corsari, mais sans jamais comprendre ce qu'il ajoutait au classique et excellent Rami.

@ Dr Justice : mais de la couleur voyons :-)

En même temps vous pouvez aussi lire l'Arc en Ciel de la Gravité ^^

@ Mops - vous avez de bonnes lectures.

Pynchon n'est pas loin, dirait-on, cher Dr.

Zoyd

(visible nulle part, présent partout)

de bonnes lectures en effet, à commencer par Jacques Spitz !

(pis y'a aussi un oulipien qu'est cité)

de bonnes lectures en effet, à commencer par Jacques Spitz !

(pis y'a aussi un oulipien qu'est cité)