Dans le désert d'ekö

Les temps obscurs que content les légendes…

Il vécut un puissant Empereur, le respecté Ekö, qui régnait sur un vaste royaume prospère, empli de magie et de cités grandioses. Les Dieux honorèrent l’Empereur en lui donnant quatre enfants qui ­gouvernèrent ses provinces.
Puis vint le temps où, après une riche existence longue de plusieurs vies d’homme, Ekö mourut. Ses enfants, qui pensaient chacun être le seul héritier, se montrèrent avides. Chacun ordonna à son clan de prendre les armes contre ses propres frères, et le pays sombra dans une guerre tragique et sanglante, dont nul ne put se relever. Les terres, autrefois fertiles, furent ravagées par le feu des combats. L’Empereur Ekö, dont l’esprit millénaire vivait encore au delà de la mort, lança sur ses enfants une terrible malédiction: il enferma leurs âmes dans le désert de ruines qu’était devenu son empire, et les condamna à se livrer bataille, encore et encore, sans qu’ils puissent jamais trouver le repos.
Siècle après siècle, les quatre descendants poursuivent leurs combats au sein de la geôle qu’est devenu le désert d’Ekö. Sans peuple à gouverner, ils animent les roches, le sable et le vent, afin que ceux-ci portent les bannières de leurs armées disparues, rebâtissent un empire défunt, et revivent les batailles qu’ils ont déjà perdues.
Vous êtes un de ces quatre généraux maudits. Un seul d’entre vous, à la fin de cette histoire, deviendra l’unique Empereur du désert d’Ekö… avant que tout ne recommence à nouveau, sans fin, jamais.

Ekö est un jeu
de Henri Kermarrec,
illustré par Luky,
infographisé par Marie Ooms
& édité par Sit Down!
Pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans, 45 minutes.

Ekö est un jeu de conquête de pouvoir qui, tour après tour, s’oriente vers un déchainement d’agressivité entre les protagonistes. Vos armées s’agglomèrent en piles pour une meilleure défense mais réduisent en même temps les cases sur lesquelles vos renforts pourront rentrer en jeu. À vous de développer votre empire en construisant des bâtiments ou en remplaçant ceux de vos adversaires tout en tenant leurs armées à distance. Les attaquer trop vite et trop fréquemment pourrait finalement leur rendre service, puisque chaque pion détruit retourne dans la réserve de son propriétaire… avant de revenir en jeu.

Voici un bref résumé du jeu…

1re action obligatoire: se déplacer ou contruire

• Se déplacer

Exemple de déplacements autorisés (en vert) et interdits (en rouge)…

Le joueur cyan désire déplacer la pile A.

Il peut :

  • se déplacer sur une des cases libres B,
  • l’empiler sur la pile C et ainsi former une pile de trois pions,
  • l’empiler sur la pile D et ainsi former une pile de quatre pions,
  • attaquer une des piles E et prendre sa place.

Il ne peut pas :

  • attaquer les piles F, car elles sont égales ou supérieures en nombre de pions,
  • s’empiler sur la pile G, car les piles supérieures à 4 pions sont interdites.
  • se déplacer sur les cases H, car ce ne sont pas des cases de déplacement.

• Construire

Les types de terrains sont restrictifs: chacun n’accepte que certains types de contructions:

Voici quelques exemples de constructions…

Dans le premier cas, le joueur cyan peut dépenser un pion de la pile A pour construire un campement sur une des cases B, C ou D. En aucun cas il ne peut directement construire de tour sur les cases C ou D, ni de château sur la case D.

Dans le deuxième cas, le joueur cyan peut dépenser deux pions de la pile A pour remplacer un des campements des cases C ou D par une tour. Il ne peut pas remplacer le campement B car le terrain ne le permet pas. Il ne peut pas non plus directement remplacer le campement D par un château.

Dans le troisième cas:

  • ale joueur cyan peut remplacer le campement violet C par un campement cyan en dépensant deux pions de la pile A. Il ne peut pas remplacer ce campement violet par une tour car le terrain ne le permet pas.
  • ale joueur cyan peut remplacer le campement bleu D par un campement cyan en dépensant deux pions de la pile A, ou par une tour cyan en dépensant la totalité des trois pions de la pile A.
  • ale joueur cyan peut remplacer la tour cyan E par un château cyan en dépensant la totalité des trois pions de la pile A. Il ne peut pas faire de même en dépensant le pion B et deux pions de la pile A, car on doit toujours dépenser les pions d’une seule et même pile.
  • ale joueur cyan pourrait remplacer la tour blanche de la case F par une tour cyan en dépensant les 3 pions de la pile A. Même si le terrain de la tour F lui permettrait de remplacer cette tour par un château, cela n’est pas possible car il lui faudrait une pile unique adjacente de 4 pions pour ce faire (la pile B ne lui est d’aucune aide).

2e action obligatoire: se renforcer

Depuis sa réserve, on doit replacer en jeu au minimum un pion, sur une seule pile non adjacente à un bâtiment adverse.

Victoire

Obtenir 12 points de victoire par la construction de bâtiments, dont un doit être posé sur une case Capitale.

OU

Éliminer tous ses adversaires.

L’empereur

Chaque joueur dispose d’un pion spécial: l’Empereur. Lors des combats, il remporte les égalités et, capturé, rapporte 3 points de victoire à son détenteur.

*****

Résumé graphique du jeu

Enfin, la boîte intègre plusieurs variantes pour agrémenter votre expérience de jeu. À vous d’ajouter celles de votre choix, quand l’envie vous en prendra. Voici les visuels de ces tuiles supplémentaires…

Téléchargez les règles:
Version pages (1,4Mo)
Version planches (1,3Mo)

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Ekö paraîtra lors du salon Spiel 2015 à Essen.
Venez l’essayer à cette occasion au stand 3-S116.

Bien sûr, ce sera pour nous le moment idéal pour distributer des tuiles goodies supplémentaires:
de nouvelles variantes.

Voici ce que Monsieur Guillaume vous en disait, sur base du prototype.

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2 « J'aime »

Sur le coup je pense à Smallworld et un peu à Kingdom Builder, voire Wiraqocha (mais bon vu que c'est le même auteur...).
Mais finalement, en essayant de bien imaginer comment une partie doit se dérouler, ça semble quand même assez différent.

J'ai bien envie d'essayer du coup !

1 « J'aime »

@Atanaheim: Smallworld pour l'empilement des forces, pourquoi pas. Wiraqocha, pour l'empereur qui doit rentrer en jeu en priorité, l'empereur et ses quatre enfants, oui, aussi (l'auteur a ses tocs ;-) ). Mais Kingdom Builder, je ne vois pas trop pourquoi…

Attendons Essen pour voir si ce jeu a de bons Ekö.

Sinon pour l'apprendre, il suffit d'un bon prof d'Ekö.

Et si vous n'aimez pas, vous ferez des Ekö...nomies.

Pour l'avoir joué à plusieurs reprise lors de son prix à Boulogne, c'est du tout tout tout bon.

Très efficace, très élégant mécaniquement parlant. Un jeu qui s'apprend vite mais se maitrise lentement. Des parties sans cesse renouvelées par le plateau modulable.

Du tout bon je vous dis pour ceux qui aiment ce type de jeu.

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@Atanaheim c'est surtout une copie de battle sheep ameliorée,qui lui méme est la version enjoli de splits!

@Jean François: Quand on n'a pas de bonnes idées, il faut bien copier celles des autres pour s'en sortir ;-)

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@Jean François: tout à fait d'accord, je rajouterai les dames et les kapla.

d'ailleurs Magic n'est qu'une pale copie de la bataille un peu amélioré , quand on y réflechit, vraiment!

3 « J'aime »

Wiraqocha est génial, Karnag est génial, bravo Sit down, vivement Ekö!!

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Testé à 2 joueurs à Paris est Ludique! et grosse première impression. Je suis vraiment impatient !

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@sitdown

Kingdom Builder c'était, au premier coup d'oeil, pour le système de construction sur une map découpé en hexagones : on a des règles de construction/pose de bâtiments précises, dépendant de l'environnement sur lesquel on veut agir, et ce sont nos bâtiments qui permettent de scorer.
Mais on est bien d'accord que quand on regarde comment Eko fonctionne, c'est finalement différent du jeu de Vaccarino (et des autres que j'ai cité)
Et je confirme bien que c'est tentant !

@jean francois

Je ne connais pas ces jeux. Ca mérite que j'y jette un oeil